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L'enquête « L'agriculture durable et vous », lancée le 1er novembre 2012 par l'IAD, Institut de l'agriculture durable, livre ses conclusions. Ouvert à tous, ce questionnaire consacré à la perception de l'agriculture durable a été rempli par 1008 personnes, dont un tiers d'agriculteurs.
L'agriculture raisonnée, considérée comme durable
L'enquête proposait de choisir, parmi les définitions de plusieurs types d'agriculture, celle qui correspondait selon eux le mieux au terme « agriculture durable ». 23,6 % des participants ont opté pour la définition de l'agriculture raisonnée. L'agriculture biologique (15,8 %) et les nouveaux modèles agronomiques telles que le semis sous couvert végétal, l'agriculture de conservation et l'agroécologie (37,6 % cumulés) sont les autres modèles les plus retenus.
Au moment de choisir les principes agronomiques dessinant les contours de l'agriculture durable, les sondés ont opté pour la couverture végétale des sols, la diversification et la rotation des cultures, et la modification des intrants et de leur utilisation.
L'environnement comme premier enjeu
Il était demandé de cibler les enjeux majeurs de l'agriculture durable. Le podium : la préservation de l'environnement (73,4 %), la conservation de la viabilité des activités agricoles (52,9 %) et l'alimentation de 9 milliards d'individus en 2050 (48,1 %). Parmi les priorités de l'action publique pour s'engager vers des modèles d'agriculture durable, la formation et l'aide technique (42,3 %) devancent largement les demandes de soutien financier (22,1 %).
Les agriculteurs n'ont pas la même opinion que les autres acteurs
Également invités à identifier les points bloquants de l'agriculture durable, les votants placent le manque d'aide et d'accompagnement comme entrave principale (51,9 %). La peur de l'échec, le manque de connaissances, d'expertise et de recherche ou encore la dimension économique est elle aussi perçue comme déterminante. Sur la quasi-totalité des questions, les agriculteurs analysent les points bloquants de façon totalement opposée aux autres acteurs, minorant les contraintes économiques et en plaçant les contraintes réglementaires et le manque d'aide comme fait majeur.
– L'agriculture durable constitue une voie renouvelée plutôt qu'une nouvelle voie. Elle remet l'agronomie au centre de l'acte de production.
– La notion de sol est fondamentale.
– La dimension de l'expérimentation est importante, avec une forte demande d'accompagnement de la part des agriculteurs.
– L'agriculture durable est aussi une approche politique, au delà des techniques de production. Elle prend en compte d'autres objectifs, ceux du développement durable, dépassant la fourniture d'alimentation : la préservation de la qualité de l'environnement naturel et le développement social.
