Interrogés sur leurs exigences, leurs préoccupations et leurs pratiques alimentaires, les Français déclarent être de plus en plus attentifs à ce qu'ils mangent. Les résultats de ce sondage national mené par Ipsos pour la Fondation Daniel et Nina Carasso ont été révélés le 8 novembre, à l'occasion des premières rencontres de l'alimentation durable à Paris.
Une attention grandissante à l'origine, la saison et les conditions de production
Parmi les critères les plus importants dans le choix alimentaires, 56 % des Français citent le goût et 55 % le prix. Juste après viennent les préoccupations liées à l'impact environnemental : 40 % parlent de la saisonnalité du produit, 34 % des conditions de production, et 34 % également de l'origine géographique. Les aspects de praticité, de qualité pour la santé et de marque sont moins régulièrement évoqués.
Haro sur l'emballage, bravo les fruits et légumes abîmés
Par ailleurs, 31 % des sondés affirment renoncer souvent voire systématiquement aux produits sur-emballés. 30 % déclarent se fournir directement auprès des producteurs, et 70 %, privilégier les produits régionaux ou vendus circuits courts. Ils sont 27 % à dire acheter régulièrement des produits bio, et autant à acheter des fruits et légumes abîmés.
À la recherche de la qualité…
À ces considérations environnementales s'ajoute une recherche de produits de qualité. Les Français interrogés assurent manger davantage de produits bons pour la santé (71 %), privilégier régulièrement l'achat de produits frais (77 %), et écarter certains aliments de leur régime alimentaire. Principales raisons évoquées : la présence d'additifs (64 %), la teneur en sucre, sel ou matière grasse (63 %) et la présence de pesticides (6 %).
…et de l'information
Plus d'un Français sur deux indique être davantage inquiet de la qualité et de l'impact socio-environnemental de son alimentation qu'il y a deux ans. Et ce, pour des motifs diverses : santé, pesticides, épuisement des ressources naturelles, conditions de vie des agriculteurs…
Critiques vis-à-vis de la communication réalisée sur les produits alimentaires, ils sont 83 % à juger n'être pas suffisamment informés des conditions de travail et de rémunération des agriculteurs. 78 % des interrogés souhaiteraient plus d'informations sur l'impact environnemental de leur alimentation, et autant concernant l'impact sur la santé.