« Revoir les modalités régionales d’aide au maintien en bio »

18 septembre 2014 - La rédaction 

La Commission européenne a présenté en août, dans un document de plus de cent pages, ses observations concernant le cadre national de développement rural pour la période 2015-2020. Selon la Fnab et sa présidente, Stéphanie Pageot, Bruxelles relève « des incohérences et des imprécisions », notamment en ce qui concerne les mesures de soutien à l'agriculture biologique.
 

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Stéphanie Pageot précise notamment que les aides à l'installation sont « trop peu incitatives », au regard des montants proposés pour certaines mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) en viticulture ou grandes cultures, « quasiment au même niveau d'aide », selon elle. « On est en droit d'attendre un chiffrage plus distinctif en faveur de la bio. »

Mais la présidente de la Fnab insiste surtout sur les aides au maintien en agriculture biologique : « Ces aides sont très importantes pour la santé des exploitations bio, et en l'état, elles ne sont pas accessibles par tous et partout. Les modalités de ces aides, qui relevaient auparavant du 1er pilier de la PAC, sont désormais à discrétion des régions françaises : certaines les restreignent par zone, ou dans le temps en les limitant aux cinq ans suivant l'installation. On nous dit que le marché doit prendre le relais, or le marché aujourd'hui ne prend pas en compte les bienfaits environnementaux ! »

Un écart de 40 M€ par an entre cadrage national et budgets régionaux
Plus globalement, la Fnab met en avant la différence entre le budget national dédié à la bio prévu par le ministre Stéphane Le Foll, à hauteur de 160 M€ par an, et les chiffres régionaux qui, additionnés, s'élèveraient tout juste à 120 M€. Les régions « sudistes », qui présentent les plus grands écarts, sont notamment pointées du doigt (Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, PACA). « Nous suivons de près les maquettes des PDR en région depuis plusieurs mois, et nous ne pouvons que constater que les régions n'ont pas suivi le cadrage national », déplore Stéphanie Pageot.

Quel peut être le poids du document reçu par le ministère de l'Agriculture en août ? « C'est un avis, à ce stade il est difficile de mesurer quelles mesures l'UE peut ou va prendre », indique Stéphanie Pageot. Quoi qu'il en soit, le temps presse : « On parle du cadrage 2015-2020, période qui commence dans moins de quatre mois. C'est maintenant qu'il faut revoir ces points. Nous avons interpellé le ministère, qui a affirmé qu'il arbitrerait ces questions, nous espérons que cela sera fait dès ce mois-ci. »

 

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