Santé et sécurité au travail : une formalité profitable

20 janvier 2005 - La rédaction 
Le chapitre santé et sécurité au travail du référentiel dépasse de loin une simple formalité de formation ou une liste d’équipements de protection. Il permet une réelle mise en place de la prévention bénéficiant à l’agriculteur, à sa famille, à ses salariés et à l’environnement. La MSA (Mutualité sociale agricole) offre une palette de conseils et de solutions.

Le référentiel exige que la formation à la sécurité au travail dans l’exploitation soit suivie au plus tard dans l’année qui suit la qualification. “Mais ce n’est pas la peine d’attendre d’avoir obtenu la qualification pour s’inscrire à une formation”, conseillent de concert Géraldine Richard-Hamelin, responsable du service Prévention des risques professionnels de la MSA et son collègue Alexandre Nicolay, ingénieur conseil. En anticipant sa demande, l’agriculteur peut planifier la date de formation à une époque où il est plus disponible.

Pour Alexandre Nicolay et Géraldine Richard-Hamelin de la MSA “l’analyse des risques par l’agriculteur lui permet d’éviter bien des ennuis”.

Analyser les risques pour prévenir

“Les agriculteurs ont tellement de contraintes par ailleurs que la formation arrive souvent en dernier, même s’ils sont conscients de sa nécessité”, ajoute Sophie Poulalion, conseiller en prévention à la MSA des Pyrénées-Orientales. D’où le programme mis au point : aider l’agriculteur à dépasser l’aspect contrainte obligatoire pour que lui-même découvre l’intérêt de la prévention et la mette spontanément en place. “Un accident n’arrive jamais seul. Il est le résultat d’un certain nombre de dysfonctionnements que la formation permet de détecter”, rappelle Sophie Poulalion. La MSA a élaboré un programme type allant dans ce sens et dont l’objectif premier est de “savoir analyser les risques” :

– risques liés à l’activité, qui permet de mettre en place des mesures préventives,

– faire comprendre quels sont les rôles et les moyens des différents acteurs dans l’entreprise : le chef d’exploitation, sa famille, les salariés, apprentis, stagiaires, visiteurs…

– donner des repères sur l’obligation réglementaire, repris dans différents chapitres du référentiel, et concernant par exemple les produits phytosanitaires ou la contention des animaux. D’autres éléments dépassent largement les exigences du référentiel telles la sécurité ou la circulation des engins.

D’abord protéger le corps

L’autre volet du référentiel concerne les équipements de protection, “à n’envisager qu’après avoir mis en place les mesures de protection collective comme l’aménagement des locaux de travail”, souligne Géraldine Richard-Hamelin. L’objectif n’est pas de se surprotéger mais de s’adapter en fonction de la situation. “Par exemple, les besoins ne sont pas les mêmes pour le chauffeur d’un tracteur équipé ou non d’une cabine à air filtré”, ajoute Alexandre Nicolay. L’employeur est tenu de fournir au personnel des équipements de protection individuelle (EPI) et d’assurer une formation complémentaire appropriée pour leur utilisation. La protection du corps, des yeux, des mains et des pieds, doit être privilégiée comme le conclut Géraldine Richard-Hamelin : “la durabilité de l’exploitation passe d’abord par la durabilité des hommes et des femmes qui y travaillent”.

 

Exigences nationales du référentiel

Santé et sécurité au travail

7. Mettre à disposition des salariés des installations sanitaires en bon état (douches, lavabos, toilettes).

8. Les chefs d’exploitation, la main-d’œuvre familiale et les salariés de l’exploitation doivent suivre une formation, dans l’année qui suit la qualification, à la sécurité au travail correspondant aux tâches réalisées.

9. Disposer des équipements de protection des utilisateurs pour la manipulation des produits phytosanitaires.

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