garoculture76 500 tonnes de tomates et 2800 tonnes de fraises, c’est ce qu’ont produit les 125 maraîchers de Savéol, une coopérative de maraîchers bretons, en 2021.17 d’entre eux sont nouvellement intégrés. Ses représentants ont profité du Salon de l’agriculture pour présenter les actualités et les engagements de l’organisation en matière d’agroécologie lors d’une conférence donnée le 28 février.
LE MODÈLE SERRE PAS ANTITHÉTIQUE DE L’ÉCOLOGIE
Selon Savéol, « la coopérative représente 48 % des parts du marché sans pesticides », comme l’indique Pierre-Yves Jestin, le président. Une présence qui devrait s’accroître au cours des prochains mois.« Les premières fraises bio Savéol arriveront en 2022 », glisse le président de la coopérative. Une dynamique sur le sans pesticide qui s’explique en partie par les cultures sous serres. « Ce modèle donne la possibilité d’utiliser efficacement le biocontrôle, et notamment les insectes auxiliaires que nous élevons et qui y sont piégés », explique-t-il, en indiquant : « La quantité d’eau utilisée pour l’irrigation d’une serre n’est pas beaucoup plus importante que celle qui tombe naturellement dessus. »
LA HAUSSE DES CHARGES SE RÉPERCUTE SUR LE PRIX DES BARQUETTES
Souvent pointé du doigt pour sa consommation d’énergie, le modèles des serres voit en ce moment ses charges augmenter fortement. Le président de la coopérative fait part des efforts effectués pour limiter le plus possible le chauffage des serres, qui est aussi un réel enjeu économique. La hausse du prix de l’énergie, notamment du gaz, touche beaucoup la filière : « Le gaz représente 80 % de la part des énergies utilisées pour le chauffage des serres », rappelle Pierre-Yves Jestin.
Savéol a par ailleurs dû abandonner les emballages en plastique au profit du carton, contribuant à faire monter les prix des barquettes, tout comme le coût du transport qui a lui aussi augmenté. Au total, une barquette de 250 grammes de tomates cerises coûte 20 centimes d’euros de plus que l’année dernière pour le consommateur. Pour l’instant, la vente de tomates, notamment cerises, en vrac n’est pas envisagée pour la coopérative.