SIA : Savoie Mont-Blanc, un territoire tourné vers l’environnement

27 février 2014 - La rédaction 

Depuis la fusion des chambres d'agricultures de Savoie et de Haute-Savoie, les agricultures de deux départements voisins ont pris une direction radicalement tournée vers la protection de l'environnement. Une décision qui découle d'un passé agricole empreint de biodiversité naturelle.

La région produit historiquement lait, fromages, fruits et vins et 85% des produits commercialisés sont placés sous un signe de qualité (AOP et IGP). Une proportion qui atteint 97% pour la production viticole.  « Aujourd'hui, nous voulons faire reconnaitre notre différence par la qualité », nous confie Pierre Vialet, président du comité interprofessionnel des vins de Savoie, lui-même vigneron à Apremont. Et cette qualité passe notamment par une occupation des terres respectueuse de l'environnement.
 

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Marie-Louise Donzel-Gonet, productrice de reblochon et vice-présidente de la chambre d'agriculture de Savoie Mont-Blanc.

« Les problèmes d'érosion ont très tôt contraint les vignerons à enherber les inter-rangs », explique le viticulteur. La conséquence : une charte viticole qui impose l'enherbement même en viticulture conventionnelle, l'application des plans Ecophyto et une biodiversité notable. Une observation qui ne se limite pas qu'à la vigne : « Là-haut, dans nos montagnes, nous avons de grandes valeurs environnementales », explique Marie-Louise Donzel-Gonet, productrice de reblochon et vice-présidente de la chambre d'agriculture de Savoie Mont-Blanc. La région possède en effet de nombreux espaces à forte valeur environnementale : 190 000 ha d'alpages, 85% de la SAU enherbée, 3400 ha de prairies fleuries, cultures mélifères, etc. D'un point de vue politique, ce ne sont pas moins de 68 000 ha sur lesquels ont été mises en place des mesures agro-environnementales, avec notamment des plans de gestions pastoraux pour protéger les habitats de certaines espèce autochtones et entretenir les terrains. « On avait un fort héritage, mais encore fallait-il fallait réussir à le conserver. […] On a choisi le peu et le bien, plutôt que le beaucoup et le standard », résume l'éleveuse.

Dernier défi à relever pour l'agriculture de la région : le combat pour le foncier  et contre l'urbanisation des terres, notamment autour de Chambéry qui connait en ce moment une croissance démographique et géographique, mettant en danger les terres agricoles.

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