Le Centre d’information des viandes a donc lancé le concept via internet et a invité le 27 mai trente deux consommateurs à retrouver huit éleveurs dans un restaurant du centre de Paris spécialisé dans les viandes de qualité, évidemment.
C’est bien un échange très instructif pour chacun qui s’est instauré entre ces deux extrémités de la filière. A la première question d’Antoine, jeune homme parisien : « Comment définissez- vous le bien-être animal ? », Olivier de Bohan, éleveur de bovins à l’engraissement à Fresnes -les-Reims dans la Marne a souri, prenant toute la mesure de cette approche pertinente.
Formulant alors une réponse concrète et précise, il a mis en exergue les soins, attentions qu’il porte à ses animaux et les investissements réalisés sur son exploitation : « pour qu’ils ne soient pas stressés ». Et cette autre consommatrice, professeur d’arts plastiques, qui, en marge du speed dating, explique être venue, « parce que je suis gourmande et curieuse ! », attend de Christine Drouilhet, éleveur de porcs, qu’elle lui explique comment on élève des animaux pour qu’ils fournissent une viande de qualité. Les questions pour Marie-Jo Beauchamp, éleveur d’ovins de race Charollaise à Chambilly en Saone-et-Loire. portent surtout sur la conduite des troupeaux, les conditions d’agnelage. Jean-Louis Rigamonti, négociant dans l’Aisne a rappelé les conditions de transport, les normes, afin que les animaux ne soit pas stressés.
Des consommateurs venus aussi chercher les clés pour « favoriser les produits issus de fermes qui respectent les animaux et travaillent bien ».
Si la charte des bonnes pratiques d’élevage a été l’un des éléments de réponse pour les aiguiller – plus de 60 % des éleveurs en France sont concernés – reste que, pour le consommateur, l’information ne semble pas toujours claire: « j’aimerai tellement être certain, quand j’achète mon steak haché de récompenser le travail bien fait » confie l’un d’entre eux.