Speed-dating entre éleveurs et consommateurs

4 juin 2008 - La rédaction 

Riche idée, celle du speed dating. Surtout s’il s’agit de mettre face à face, un consommateur et un éleveur sur le thème du bien être animal alors qu’un vrai débat sociétal est actuellement engagé par le ministère de l’Agriculture.
Le Centre d’information des viandes a donc lancé le concept via internet et a invité le 27 mai trente deux consommateurs à retrouver huit éleveurs dans un restaurant du centre de Paris spécialisé dans les viandes de qualité, évidemment.

Marie-Jo Beauchamp, éleveur d’ovins de race Charollaise

C’est bien un échange très instructif pour chacun qui s’est instauré entre ces deux extrémités de la filière. A la première question d’Antoine, jeune homme parisien : « Comment définissez- vous le bien-être animal ? », Olivier de Bohan, éleveur de bovins à l’engraissement à Fresnes -les-Reims dans la Marne a souri, prenant toute la mesure de cette approche pertinente.
Formulant alors une réponse concrète et précise, il a mis en exergue les soins, attentions qu’il porte à ses animaux et les investissements réalisés sur son exploitation : « pour qu’ils ne soient pas stressés ». Et cette autre consommatrice, professeur d’arts plastiques, qui, en marge du speed dating, explique être venue, « parce que je suis gourmande et curieuse ! », attend de Christine Drouilhet, éleveur de porcs, qu’elle lui explique comment on élève des animaux pour qu’ils fournissent une viande de qualité. Les questions pour Marie-Jo Beauchamp, éleveur d’ovins de race Charollaise à Chambilly en Saone-et-Loire. portent surtout sur la conduite des troupeaux, les conditions d’agnelage. Jean-Louis Rigamonti, négociant dans l’Aisne a rappelé les conditions de transport, les normes, afin que les animaux ne soit pas stressés.
Des consommateurs venus aussi chercher les clés pour « favoriser les produits issus de fermes qui respectent les animaux et travaillent bien ».

Christine Drouilhet, éleveur de porcs

Si la charte des bonnes pratiques d’élevage a été l’un des éléments de réponse pour les aiguiller – plus de 60 % des éleveurs en France sont concernés – reste que, pour le consommateur, l’information ne semble pas toujours claire: « j’aimerai tellement être certain, quand j’achète mon steak haché de récompenser le travail bien fait » confie l’un d’entre eux.

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