Faire des algues vertes, qui prolifèrent sur certaines plages et créent des problèmes sanitaires, un intrant pour l’agriculture durable. Le créneau de l’entreprise Olmix est original. Le principe est simple : collecter les algues vertes, ainsi que les moins célèbres algues rouges, avant un traitement et un passage en bio-raffinerie pour séparer les molécules qui seront ensuite utilisées dans différents produits, dits « biostimulants ».
Pour la santé des plantes, quatre types de solutions existent :
– favoriser la photosynthèse et la résistance aux stress,
– la nutrition des plantes,
– stimulation de la rhizosphère, c’est-à-dire la zone du sol entourant directement les racines, où se jouent beaucoup d’échanges entre sol et plante,
– fertilité du sol.
Réduire les usages de pesticides, engrais et antibiotiques
« Ces produits permettent de limiter l’usage de pesticides et d’engrais, précise le directeur commercial d’Olmix, Didier Blin. Nous avons aussi des solutions pour la santé des animaux, qui permettent de limiter le recours aux antibiotiques. » La société va jusqu’à développer une filière « vitrine » de dindes sans antibiotiques, avec son propre atelier de découpe et des foodtrucks de démonstration.
La société revendique une activité locale en Bretagne, où les algues vertes sont les plus invasives, avec 150 emplois. Mais doit aussi faire face à un certain scepticisme. « Certaines communes refusent que nous collections leurs algues, ce qui nous pousse dans certains cas à en importer, explique Didier Blin. Pour certains, il n’est pas cohérent de laisser notre filière bénéficier à l’agriculture, qui est jugée responsable des algues vertes. »