Avec 5000 exploitations et 145 000 hectares de terres agricoles, le projet alimentaire territorial (PAT) des Bouches-du-Rhône est le plus important de France, en termes de superficie et de population. Labellisé par le ministère de l’Agriculture en février 2020, ce projet est engagé dans la stratégie nationale de lutte contre la précarité alimentaire. Cet engagement a été tout particulièrement mis à profit durant le confinement, imposé par l’épidémie de Covid-19, pour permettre à chacun de continuer à se nourrir, mais aussi aux agriculteurs d’écouler leurs produits. 90 % de la production de ce territoire est destinée à l’export.
Maintenir des emplois
Pour répondre à l’ensemble de ces projets, les différents acteurs du PAT ont décidé de mettre en place des paniers solidaires, en collaboration avec le Chambre d’agriculture du département. « Cette opération a rempli un double objectif : aider les familles en difficulté et soutenir l’économie locale. Nous avons acheté des légumes et des fruits aux agriculteurs mais aussi à des grossistes et des plateformes spécialisées dans la restauration collective qui ont pu ainsi maintenir des dizaines d’emplois et éviter le recours au chômage partiel », explique le service alimentation durable, économie agricole et innovations de la Métropole Aix-Marseille-Provence.
45 tonnes de produits distribués chaque semaine
A Marseille, 120 000 personnes ont bénéficié de ces paniers solidaires, soit 45 tonnes de fruits et légumes distribuées chaque semaine durant un mois. « Ces paniers ont permis à des personnes démunies de manger des produits frais », témoigne André Bruna, maraîcher à Eyguières. Par ailleurs, la métropole a également acheté vingt tonnes de fruits et légumes frais qui ont été distribuées par la Banque alimentaire des Bouches-du-Rhône.