Sylvagraire plante des arbres dans le paysage agricole

12 janvier 2017 - La rédaction 
L'association d'agroforesterie Sylvagraire - neuf projets à son actif, soit environ 90 hectares – accompagne depuis 2012 les exploitants désireux de diversifier leurs productions. Les membres réfléchissent actuellement au développement du sylvopastoralisme, un système agricole résilient encore très nouveau dans la ferme France.

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Pour les éleveurs, les rangées d'arbres peuvent servir à former des paddocks dans lesquels sont placés les animaux.

« Intégrer l'arbre dans l'écosystème agricole et obtenir les bénéfices écologiques et économiques qui découlent de leurs interactions. » C'est le credo de Sylvagraire, une association créée en juillet 2012 pour accompagner les agriculteurs du Haut Anjou Segréen (49), de Mayenne (53) et du pays de Châteaubriant (44) dans les projets d'agroforesterie.

Des projets cohérents avec les activités agricoles
Les démarches commencent par une visite des exploitations, afin d'étudier leurs productions et leur environnement. « Il s'agit de construire un projet en cohérence avec ce que font les agriculteurs », explique Samuel Legrais, animateur de Sylvagraire. Il cite l'exemple des exploitants de la ferme-auberge de l'Herberie, à Pouancé (49). Ils ont choisi de planter majoritairement des arbres fruitiers pour valoriser leur production sur site. Les éleveurs voient un autre intérêt dans l'agroforesterie : la possibilité de former des paddocks dans lesquels parquer les animaux.

Les projets financés à 80 % par la région
Après cette visite préliminaire, suit une étape de cartographie pour travailler à l'inclusion fonctionnelle des arbres au sein de l'exploitation. Les membres de l'association accompagnent la démarche en fournissant les plants, filets et paillage, en assurant un suivi de la conduite des arbres durant les cinq premières années, et en montant un dossier à l'attention du conseil régional des Pays de la Loire. La région subventionne chaque projet à hauteur de 80 % à partir des aides européennes. Y compris la pose et la fourniture des clôtures permettant de protéger les arbres et de constituer des paddocks.

Vers le développement du sylvopastoralisme
Sylvagraire propose par ailleurs des journées de formation, des interventions techniques ou encore des visites à thème avec des agriculteurs. Le prochain objectif de l'association : « progresser sur la question du sylvopastoralisme avec la mise en place de strates arbustives dans les parcelles », indique Samuel Legrais. La plantation de végétaux semi-ligneux comme le genêt serait intéressante pour les éleveurs qui viennent parfois à manquer de fourrage l'été, lorsque le pâturage devient trop sec. Une idée qui doit encore faire son chemin, car actuellement « au-delà d'un certain seuil d'arbres implantés sur une parcelle, celle-ci n'est plus éligible aux aides PAC. »

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