Tensions entre irrigants et environnementalistes

9 avril 2008 - La rédaction 

Le Marais Poitevin, une zone humide de 16 000 ha à cheval sur trois départements : la Vendée, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime. D’un côté, la Direction régionale de l’environnement et les associations environnementalistes. De l’autre, les irrigants et le conseil général. Au centre, une tension de plus en plus vive autour de la gestion de l’eau. Pour les premiers, une certitude. Si les irrigants cessaient de prélever l’eau dans les nappes pour arroser les cultures, le niveau de l’eau dans les différents canaux du marais resterait haut, même en été. « Ce n’est pas aussi simple, rétorque Michel Chauvin de la Chambre d’agriculture. Tout d’abord, aucun prélèvement n’est effectué dans la zone même du Marais. Toutes les cultures irriguées le sont en périphérie. /> Du coup, la relation entre le niveau des deux nappes – à l’intérieur et en dehors du marais – est inexistante en hiver et très faible en été. Supprimer l’irrigation ne résoudrait rien. Les solutions passent par un entretien des fossés dans le marais et par l’installation de « clapets anti-retour » dans les zones de limite entre le marais et la plaine. Ces derniers existent depuis 20 ans et donnent de très bons résultats ». La construction de réserves de substitution (bassines) peut, dans certaines zones, être aussi une bonne solution. « Ce que nous regrettons, poursuit-il, c’est qu’à l’heure où les Sage (schéma d’aménagement et de gestion des eaux) des différents bassins versants sont en cours d’écriture, nos arguments techniques ne sont pas entendus. Renforcer les seuils de restriction, réduire les volumes disponibles pour les irrigants ne résoudra rien ». C’est pour se faire entendre que les irrigants ont, à plusieurs reprises, manifesté ces dernières semaines. </div>
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