“Nitrates et pesticides à foison dans les eaux souterraines : ce n’est plus un problème mais une catastrophe ! Pratique du pollué-payeur, aucune mesure préventive !” Avec ces accroches dans son numéro de mai, UFC-Que Choisir dresse un bilan très alarmant et négatif de la gestion de la ressource en eau potable en France et de sa qualité. L’association pointe, sans appel, un seul responsable : l’agriculture. Le magazine regrette le manque d’actions préventives : “ce n‘est pas en finançant la pollution qu’on modifie les pratiques agricoles !”. Hélas, cette analyse ne se construit qu’à partir d’un seul point de vue. Loin de rejeter toute la responsabilité de l’agriculture, il serait intéressant de donner justement la parole à ceux qui mènent des actions de réparation, de prévention, d’expliquer que les pratiques agricoles évoluent, qu’une agriculture à moindre consommation d’intrants et en eau gagne du terrain. Le monde agricole envoie des signaux positifs. Dommage que cela tombe trop souvent à l’eau…