TOPPS, des conseils pratiques pour les agriculteurs européens.

by pesticides, s’est achevé fin octobre mais la prévention continue. Financé par Life-Environnement et l’association européenne de protection des plantes (ECPA), Topps avait pour objectif de définir les bonnes pratiques afin d’éviter les pollutions ponctuelles et former les conseillers et agriculteurs à leur mise en oeuvre. Le bilan au niveau européen a été dressé le 21 octobre par l’ensemble des parties prenantes. Et le 28 octobre, au niveau français, sur le bassin versant de l’Yser un des 6 bassins versants pilotes du projet à cheval entre la France et la Belgique. En Europe, 1500 conseillers capables de démultiplier les messages et 3000 agriculteurs ont été formés aux bonnes pratiques. En France, 70 conseillers ont pu bénéficier de cette formation. Sur le bassin versant de l’Yser, côté français, 200 agriculteurs ont suivi la formation Topps dispensée par les partenaires régionaux. Pour mesurer les résultats concrets en matière d’évolution des pratiques la Chambre d’agriculture Nord-Pas-de-Calais, la Fredon, les Etablissements Vaesken et la SCA La flandre ont réalisé des audits d’exploitations, grâce au logiciel Aquasite d’Arvalis – Institut du végétal, entre le début et la fin du projet*.

Nette amélioration du local phyto
Parmi les tendances observées, le local de stockage des produits présente la plus nette évolution : 59 % des locaux disposent de matières absorbantes et 89 % ont des murs et des sols étanches. Au total, 82 % des exploitations sont en règle avec les exigences de la conditionnalité. La communication a été renforcée sur la séparation des produits les plus toxiques dans le local, pratique peu répandue et pourtant obligatoire. En 18 mois, le nombre d’agriculteurs respectant cette règle a triplé.
Parmi les points d’amélioration, le remplissage du pulvérisateur. Malgré les efforts, 63 % des exploitations doivent encore améliorer leurs pratiques. Même constat quant au lavage du pulvérisateur, une opération encore à risque dans 75 % des cas.
Parmi les bons points, le contrôle des pulvérisateurs, pas encore obligatoire, semble entré dans les mœurs : 84 % ont été contrôlés depuis moins de cinq ans. La collecte des produits en fin de vie est également bien maitrisée : 97 % des agriculteurs éliminent les emballages vides de produits phytopharmaceutiques, EVPP, et 81 % pour les produits phytopharmaceutiques non utilisables, PPNU.

Quelle suite à TOPPS ?
Les discussions sont en cours pour un nouveau projet, qui pourrait démarrer d’ici deux à trois ans. En attendant, la communication et les formations telles qu’elles ont été menées jusqu’à aujourd’hui dans Topps devraient se poursuivre jusqu’en 2010 à travers le programme Bridge. D’autre part, afin de préparer le futur projet, plusieurs axes vont être travaillés au niveau européen : l’élargissement à d’autres domaines tels que les parcs, jardins et serres, l’intégration de nouveaux pays et bassins versants, la mise en place de solutions pratiques pour limiter des pollutions diffuses au travers d’un projet AIM (Advanced Intelligence Measures) et l’amélioration des pulvérisateurs.