À ce jour, plus de 200 stations Sentinel sont déjà installées dans 40 pays. En France, une dizaine de stations équipent déjà des centres de recherche, des fermes pilotes (réseau Ageris mis en place par Syngenta Agro) et un parc d’attractions. Le système est en cours d’agrément pour une application aux effluents issus de traitements foliaires en viticulture et arboriculture.
Concernant son mode de fonctionnement, il se décline en deux étapes. La première consiste en un prétraitement chimique, la seconde en un filtrage de l’effluent sur charbon actif. L’utilisation de Sentinel permet de passer de 1 000 litres de déchets liquides initiaux à 5 kg de déchets solides. Le rendement épuratoire est donc particulièrement intéressant : supérieur à 99 %. Hélène Jezequel, ingénieur projets chez Alba environnement, nous dévoile d’autres atouts majeurs : “Le producteur peut réaliser lui-même deux autocontrôles, rapidement et facilement, au cours du procédé pour en vérifier l’efficacité. Il appréciera la consommation d’énergie peu élevée, de l’ordre de 1 à 2 kWh. Quant au coût des consommables, il est faible : 15 à 20 € pour traiter 1 m3”.
D’autres caractéristiques seront remarquées par l’utilisateur : l’installation rapide, l’utilisation facile, une maintenance réduite et la taille compacte. Cinq modèles sont proposés. Le chiffre accompagnant le nom Sentinel spécifie la capacité de traitement : 100 l/h, 200 l/h, 300 l/h, 500 l/h ou 1 500 l/h. Le volume du réservoir varie de 500 à 5 000 l. La durée d’un cycle de traitement est de 2 à 5 heures. Aux producteurs de choisir le modèle de la gamme le plus adapté à leurs besoins.
Recommandé par Syngenta Agro
“Notre mission est d’accompagner les utilisateurs de produits phytosanitaires afin d’identifier les meilleures solutions pour traiter leurs effluents et sécuriser leurs pratiques”, annonce Nathalie Julien, responsable environnement national et qualité de l’eau chez Syngenta Agro. Au sein de la firme, une direction Développement Filière et Environnement a été spécifiquement mise en place afin d’évaluer et d’identifier les meilleures solutions offertes pour préserver l’environnement et la ressource en eau. “Outre le lien historique qui nous lie à ce procédé, puisqu’il a été conçu pour traiter les eaux de rejet d’usines du groupe dont Syngenta est issu, nous sommes convaincus de l’intérêt d’un tel procédé pour traiter les effluents phytosanitaires lorsque ceux-ci ne peuvent être dilués et épandus à la parcelle et lorsqu’ils sont générés en quantité importante”, affirme Nathalie Julien.