Il s’agissait cette année de la première édition nationale du concours « prairies fleuries ». Certes, mais ce mode de production n’est pas une première en agriculture ! « Pour moi, ce prix représente surtout la reconnaissance du travail réalisé depuis de nombreuses années sur nos prairies », témoignait Denis Laporte(à gauche sur la photo), le 16 décembre à Paris. Cet éleveur d’ovins viande était primé au concours « prairies fleuries », aux côtés de Bernard Salvi (au centre), producteur de lait bio à Comté AOC, et Pascal Francoz(à droite), producteur de lait AOC tome des Bauges (voir détail ci-dessous).
Dialogue fructueux entre acteurs
Le concours 2010 aura permis de faire dialoguer et de « mettre en relation des botanistes, des agriculteurs, des apiculteurs, des techniciens… et de briser les a priori », a constaté Pierre-Emmanuel Belot, technicien du Contrôle laitier du Jura et membre du jury. Une bonne façon d’adopter un point de vue équilibré : « On ne peut pas demander aux éleveurs de n’avoir que des praires fleuries, mais elles sont une partie très importante du système fourrager ». Pour s’en convaincre, mieux vaut raisonner à l’échelle du système fourrager que de la parcelle, conclut-il. Car les prairies permanentes, qui offrent une certaine souplesse de gestion, sont garantes d’une qualité et d’un rendement réguliers. »
La MAET “prairie fleurie”, un outil différent
Christophe Chassande, sous-directeur de la biomasse et de l’environnement au ministère de l’Agriculture, a souligné la particularité de l’aide qui accompagne ces prairies fleuries, une MAET, pour Mesure agri-environnementale territorialisée. La MAET « prairie fleurie » s’appuie sur une logique de résultats et non de moyens. Pour une fois, « on ne fait pas le travail de l’agriculteur en lui écrivant, depuis le ministère, ce qu’il doit faire ».
Denis Laporte (à gauche sur la photo) est éleveur ovin viande AOC Barège de Gavernie, dans le parc national des Pyrénées, était primé au concours « prairies fleuries », dans la catégorie « prairie de fauche maigre ».
Bernard Salvi (au centre), est producteur de lait bio à Comté AOC dans le parc naturel régional (PNR) du Haut Jura. Il recevait un prix dans la catégorie « prairie de fauche grasse »
Pascal Francoz (à droite), producteur de lait AOC tome des Bauges dans la PNR du Massif des Bauges, dans la catégorie « pâture ».