Un comice agricole vert en bord de Loire

26 septembre 2012 - La rédaction 

Au Comice agricole de Chambilly, en Saône et Loire, ce 22 Septembre, il y avait, tradition oblige, les bovins Charolais, alignées et préparées pour le concours annuel intercantonal. Avec une nouveauté toutefois : la manifestation était ouverte à un public plus large que le monde agricole sur la thématique de la gestion de l'eau en bord de Loire. Environ mille personnes sont venues découvrir cet écosystème exceptionnel, entretenu par l'élevage.
 

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Guy Beauchamp, du comité d'organisation du Comice agricole de Chambilly, en Saône et Loire.

L'évènement se déroulait sur la ferme d'Isabelle et Philippe Beauchamp, située en bord de Loire. Une centaine d'hectares dont 80 % en mesures agroenvironnementales, 72 vaches charolaises, le tout dans un écosystème rare du fleuve et de ses abords, et une zone avec des captages d'eau potable. La volonté des éleveurs organisateurs du concours agricole était de profiter du Comice pour faire découvrir leur travail à d'autres « On avait commencé à planter des haies avec les enfants des écoles en 2007, explique Guy Beauchamp du comité d'organisation. Ce comice, en bord de Loire, c'était une belle occasion de s'ouvrir au grand public et de partager tout le travail accompli au sein de notre association Val de Loire avec les collectivités et les écologues pour préserver à la fois notre eau potable et ce milieu si riche en faune et en flore ».

Des pratiques qui protègent l'eau et le milieu
Le public était invité à parcourir les chemins de la ferme entre haies, champs et prairies pour découvrir les pratiques des éleveurs qui protègent l'eau et le milieu : le compostage pour stabiliser les fumiers et pouvoir les épandre plus proche du fleuve tout en préservant la qualité de l'eau, les cultures intermédiaires « pièges à nitrate ».
 

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Au Comice agricole de Chambilly, il y avait, tradition oblige, les bovins Charolais, alignées et préparées pour le concours annuel intercantonal.

Les baladeurs ont pu aussi comprendre l'intérêt  d'autres gestes de l'éleveur tel que ne pas tailler les haies entre avril et juin pour permettre la nidification ou encore la fauche de l'herbe commencée par le centre de la  prairie pour permettre aux lièvres, faisans ou autres d'en partir à temps. « Les agriculteurs sont nos principaux partenaires, sans eux, on ne pourrait pas entretenir ce milieu : on n'a pas de cheptel, on ne sait pas mener un troupeau et heureusement que les éleveurs sont là au quotidien», conclut Daniel Mayerau du Conservatoire des espaces naturels de l'Allier, venu présenter la faune et la flore du bord de Loire.

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