Un foyer à biomasse pour déshydrater luzerne et pulpes de betteraves

26 juillet 2007 - La rédaction 
Une usine de déshydratation, Sidesup localisée à Engenville dans le Loiret (45), a investi dans le changement d’énergie pour pouvoir maintenir son activité grâce aux économies réalisées. Un sécheur à biomasse a remplacé le sécheur traditionnel fonctionnant au gaz naturel.

À 10 € le mégawatt de gaz naturel en 2000, le poste consommation d’énergie coûtait 15 à 20 € par tonne de granulés. Avec l’augmentation du mégawatt en 2005 à 15-20 €, la consommation d’énergie revenait à 40 €/t de granulés. Un coût devenu insupportable et la recherche d’une solution alternative incontournable. Les responsables de l’usine orientent leur réflexion sur un combustible alternatif au gaz et au fioul, en évitant le charbon et la lignite, économiquement intéressants mais éthiquement embarrassants du fait des rejets de CO2. “Nous avons étudié les sources possibles de combustibles autour de nous et, en 2006, nous avons commandé un foyer à biomasse pour l’un de nos deux sécheurs”, explique Jean-Marie Bélières, directeur de l’usine. class=

L’ONF y trouve son compte

Du bois déchiqueté, issu des éclaircies et coupes de branches lors de l’entretien de la forêt d’Orléans, des plaquettes forestières et des connexes (déchets) de scierie, alimentent le nouveau foyer. Une filiale de l’Office national des forêts, ravie d’avoir trouvé un débouché régulier pour son petit bois, gère l’exploitation et la logistique de ces coproduits. “Notre demande a un effet structurant sur la filière bois, peu habituée à gérer des contrats longue durée portant sur de gros volumes, mais qui possède une véritable opportunité face à la hausse continue du coût de l’énergie.”

De sérieuses économies qui donnent envie d’aller plus loin

L’investissement réalisé porte sur 2,155 millions d’euros. “Les économies d’énergie réalisées, par rapport au prix du gaz naturel, vont payer l’installation en quatre ans !” En parallèle, l’usine développe ses propres expériences pour valoriser la production agricole. Elle possède une plantation de miscanthus en deuxième année, susceptible de compléter le bois pour alimenter le foyer. De même, le développement d’une activité de production de granulés de bois, combustibles pour alimenter les chaudières, est en réflexion et la technique en phase de test.

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