Les bords de route, lorsqu’ils sont convenablement gérés, constituent en effet , de véritables garde-manger pour les butineuses et les insectes auxiliaires. Les bords de routes, chemins, talus et fossés représentent plus de 500 000 hectares en France soit 47 villes comme Paris.
Le protocole proposé prend en compte les éléments de paysage en instaurant un fauchage tardif pour donner le temps aux plantes de fleurir et aux animaux de trouver dans la végétation la nourriture et un abri nécessaire. Ces zones de fauchage tardif doivent être évidemment sélectionnées avec soin en respectant les principes de la sécurité routière.
Certains pays, comme la Belgique ou les Pays-Bas ont déjà mis en place des plans ambitieux dans ce domaine. Les îles britanniques ont récupéré leurs espèces de bourdons en voie de disparition par le micro-aménagement de ces voies vertes, peu gourmand en place et de plus, efficace.
Un protocole pour une gestion responsable des bords de route
Le 15 novembre, le Réseau Biodiversité pour les abeilles a proposé un protocole avec le ministère de l’Equipement et de la Sécurité routière. Alors que les bords de route sont systématiquement fauchés et que 65 % des voies vertes* sont asphaltées, le protocole ouvrirait une piste complémentaire pour lutter contre la surmortalité des abeilles par malnutrition.
* Une voie verte est un aménagement en site propre réservé à la circulation non motorisée.