Un rapport sur la prise en compte de l’environnement dans la Politique agricole commune

11 mai 2006 - La rédaction 

Soixante pages, 42 indicateurs agro-environnementaux, appliqués à quinze états membres de l’UE : le rapport évaluant la prise en compte de l’environnement dans la politique agricole de l’Union européenne vient d’être édité. Ces indicateurs passent en revue les systèmes d’exploitations (1990 à 2000), les consommations d’intrants, leurs pressions et conséquences sur le sol, l’air, l’eau, la biodiversité, les paysages. Les auteurs du rapport ne masquent pas l’ampleur de la tâche (difficulté à disposer d’indicateurs et à plus forte raison à les modéliser ; écart entre politiques européenne et nationales ; mise en œuvre aléatoire par les agriculteurs…). Pour autant, l’étude fourmille de données et met en évidence des progrès notables. La diminution du coût des intrants et des densités de bétail, associée à la hausse des rendements, illustre une “gestion agricole plus efficace” avec des agriculteurs de plus en plus conscients de l’importance de l’enjeu. Parmi les principales données chiffrées, on retiendra :

– Effet de serre : l’agriculture a contribué pour 10,1 % aux émissions de gaz à effet de serre en 2002, en baisse de 8,7 % sur la période 1990-2002 (méthane, – 9,4 % du fait de la baisse des effectifs d’élevage et oxyde nitreux, – 8,2 % du fait de la baisse de l’utilisation des azotés conjuguées à des pratiques agricoles plus efficaces). Une contribution qui devra s’intensifier si l’UE veut atteindre ses objectifs pour 2010.

– Ressource en eau : les surfaces irrigables sont passées de 12,3 à 13,8 millions d’hectares dans l’UE à 12, de 1990 à 2000, soit + 12 %. La hausse est de 29 % pour la France, la Grèce et l’Espagne qui totalisent 7,4 millions d’hectares. Pour autant l’amélioration des techniques d’irrigation permet de conserver la même quantité utilisée.

– Qualité de l’eau : le bilan brut d’azote (solde entre entrées et sorties estimées) en 2000 était évalué à 55 kg/ha soit une baisse de 16 % en dix ans. La concentration en nitrate dans les eaux souterraines et les cours d’eau tend à baisser, à l’exception de la France.

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