Il s'y était engagé en juin 2015 devant les parlementaires. Stéphane Le Foll a confié à l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab) une étude des externalités de l'agriculture biologique, dont les enseignments lui ont été présentées ce 17 octobre. Associée à des chercheurs de l‘Institut national de la recherche agronomique, l'Itab conclut à de réels avantages de l'agriculture biologique par rapport à l'agriculture conventionnelle, « sous réserve de l'exhaustivité des données étudiées et la généricité des analyses ». Les auteurs précisent en effet que la diversité des systèmes bios et conventionnels complexifie les comparaisons.
Un rapport pour accélérer transition agro-écologique engagée en France
Biodiversité, qualité de l'air et de l'eau, fertilité des terres, climat, santé humaine, bien-être animal, ou encore emploi… ont été les thèmes fouillés par les chercheurs à travers la littérature scientifique existante. Si les grands enseignements seront dévoilés plus en détail lors d'un colloque dont la date n'est pas encore précisée, en novembre, le ministre se réjouit d'ores et déjà de disposer « d'une analyse objective » des externalités positives de la bio. Ce rapport est pour lui un levier de soutien de l'agriculture biologique plus un accélérateur de la transition agro-écologique engagée en France.
Un travail va être engagé sur les suites à donner à cette étude, en lien avec les acteurs de la recherche, afin d'approfondir ce premier diagnostic et alimenter deux réflexions : la première concerne la place du bio dans la PAC post 2020, la seconde la rémunération des services environnementaux.