Centre-Nord : plus d'eau et du vin
Les rendements de blé augmenteront significativement à moyen et long terme, tandis que ceux de colza devraient stagner. Les rendements de maïs devraient eux aussi augmenter, ce qui demandera des besoins d'irrigation plus élevés, alors qu'il faudra compter sur moins de précipitations. La viticulture pourrait être envisageable dès le milieu du siècle.
Ouest : déficit hydrique et hausse de température modérée
La hausse des températures devrait être légèrement limitée en raison de l'influence océanique. Le déficit hydrique annuel devrait s'accentuer. Dans les prairies précieuses pour les élevages, la productivité devrait être inchangée dans un premier temps, puis accrue. Les rendements de blé ne devraient pas être modifiés tout comme ceux de colza, qui eux seront soumis à une forte variabilité suivant les années.
Nord-Est : moins de gelées, plus de colza
Les gelées en automne et en hiver devraient se raréfier, offrant des perspectives intéressantes pour la culture colza. En revanche, le déficit hydrique devrait s'aggraver. Les arbres pourraient souffrir de la diminution en eau des sols.
Centre-Est : plus chaud, plus de tournesol
Dans cette zone également, Climator prévoit une augmentation des températures et une dégradation du déficit hydrique climatique annuel. A long terme, une forte hausse de production en prairie à long terme, et des conditions favorables au sorgho et au tournesol sont à prévoir.
Sud-Ouest : moins de pluies, moins de maïs
Une prévisible sévère baisse des précipitations diminuera les possibilités d'irriguer le maïs, dont les rendements devraient diminuer. Les conditions thermiques ne seront plus favorables aux cultures dans cette zone, les conditions nécessaires remontant plus au nord. Le sorgho et le tournesol ne devraient cependant pas beaucoup évoluer.
Sud-Est : moins d'eau, restera le vin
Le déficit hydrique annuel devrait fortement s'aggraver, au point d'avoir à faire face à une baisse des rendements. Cela devait dans une moindre mesure impacter l'apport en eau nécessaire à la vigne.
Antilles : moins de sucre, plus de pollution
De l'autre côté de l'Atlantique, les températures et les précipitations devraient augmenter, provoquant une baisse des rendements des espèces comme la canne à sucre ou le maïs, et une augmentation de la concentration en nitrates des eaux lessivées qui risque de venir polluer les cours d'eau.
« Si l'augmentation de la température joue parfois dans le sens positif, en permettant la conquête de nouveaux milieux pour certaines cultures (vigne, sorgho, tournesol, voire maïs), et une moindre incidence des dégâts de gel pour les autres, elle peut également générer des stress thermiques accrus. D'une manière globale, le bilan penche vers le négatif », estime Patrick Bertuzzi, directeur de l'unité Agroclim de l'Inra Avignon.