10 ans et 200 millions d’euros
Ainsi, il faut 10 ans d’études et 200 millions d’euros d’investissement pour qu’une molécule puisse être commercialisée. En moyenne, seule une molécule sur près de 150 000 synthétisées réussit les tests des industriels et pourra prétendre à être commercialisée. Mais avant cela, elle sera de nouveau évaluée, sur le plan environnemental et de la santé, par des organismes indépendants au niveau communautaire et national.
Mais c’est grâce au travail concerté avec les acteurs de la filière que l’environnement a pris une place non négligeable dans l’agriculture. Les efforts de chacun sont nécessaires. Les outils d’aide à la décision mis à la disposition des agriculteurs doivent permettre de traiter à bon escient, en appliquant la bonne dose au bon moment. Ils évitent ainsi les « traitements systématiques » inutiles. L’agronomie et le raisonnement des pratiques doivent aussi leur permettre de limiter le recours aux produits chimiques. Ces démarches s’accompagnent d’efforts en termes d’aménagement de l’espace cultivé : bandes enherbées, jachères fleuries, restauration de haies,… Lesquels réduisent significativement les impacts sur l’environnement de l’application des produits phytopharmaceutiques.
Les bonnes pratiques nécessaires pour l’environnement
L’expérience conduite sur le bassin versant de la Fontaine du Theil, en Bretagne, montre que lorsque chaque intervenant respecte les recommandations et les bonnes pratiques, la qualité de l’eau s’améliore considérablement. L’enjeu est de généraliser ce type d’action et développer les « bonnes pratiques ».
Sans oublier le recyclage des déchets et des emballages. Depuis juillet 2001, à l’initiative de l’UIPP, la société Adivalor (Agriculteurs, distributeurs, industriels pour la valorisation des déchets agricoles) organise, en partenariat avec les autorités, la collecte et la destruction des emballages vides et des reliquats de produits phytopharmaceutiques obsolètes. Pour un respect de l’environnement jusqu’au bout.