Le 9 décembre, lors de l'assemblée générale de l'association des Brasseurs de France à Paris, le délégué général, Pascal Chèvremont, a pointé du doigt le paradoxe de l'approvisionnement des brasseries : « 15 % des bières mondiales sont produites avec du malt français, pourtant les producteurs d'orge sont tellement concentrés dans le bassin parisien et en Champagne-Ardenne qu'en dehors de ces régions, les brasseurs doivent souvent recourir à des céréales importées. »
Pascal Chèvremont, délégué général de l'association des Brasseurs de France, a exposé le 9 décembre les évolutions du marché de la bière et la diversification de l'offre.
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Si bien que pour permettre à de nombreuses brasseries de participer au Concours général agricole en 2017, l'association a dû négocier avec les organisateurs pour limiter l'exigence de matières premières céréalières françaises à 60 %.
À partir de 2018, il sera de 100 %, aussi Pascal Chèvremont « souhaite travailler avec les pouvoirs publics afin d'étoffer la production d'orge en France pour les années à venir. Par exemple en faisant de la recherche variétale pour produire sur des sols différents. » L'association a également travaillé avec des étudiants de l'Ensaia de Nancy pour élaborer un guide méthodologique sur la culture de houblon, afin d'aider les agriculteurs désireux de se lancer dans cette production.
Les recettes de bière se diversifient et attirent un nouveau public
En 2015, la consommation de bières a augmenté de 3 %. Une évolution que le délégué général explique par l'arrivée de nouveaux consommateurs comme les femmes, séduits par la diversification de l'offre. « Le marché de bières standard diminue de 56 % chaque année, au profit des bières de spécialité : les blanches, les ambrées, les aromatisées… » Il évoque aussi la multiplication des microbrasseries : « Deux cent ont ouverts de 2014 à 2015, puis 150 en 2016. Actuellement, il y en a près de 1000 en France. »