Une étude sur les performances de l’agriculture bio

6 novembre 2012 - La rédaction 
Le Centre d'études et de prospective du ministère de l'Agriculture vient de publier un rapport évaluant les performances de l'agriculture bio selon divers critères (rendements, environnement, social…). Retour sur principaux enseignements de cette analyse.

Les chiffres européens permettent de mettre en avant des rendements bios globalement inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelles : – 25 % en polyculture élevage et – 47 % dans les systèmes sans élevage. L'étude reconnait néanmoins que la comparaison des rendements entre différents modes de production présente une limite statistique, la faible proportion des exploitations en AB posant des problèmes de représentativité des échantillons analysés.

Vente directe et besoin de main d'œuvre boostent le critère social
Le centre d'études et de prospective admet l'absence de véritable critère social pour comparer bio et conventionnel, mais propose une observation de l'organisation des filières de commercialisation et de l'emploi. Les auteurs relèvent ainsi que « si les critères sociaux sont le plus souvent absents des labels officiels, 57 % des producteurs en AB utilisent la vente directe comme moyen de commercialisation », dont les caractéristiques sont une plus grande part du prix de détail revenant aux producteurs et les échanges avec les consommateurs. Par ailleurs, les plus forts besoins de main-d'œuvre en bio peuvent jouer un rôle pour l'emploi rural dans les zones de production.

Environnement : la bio a de l'avance
Les auteurs admettent la difficulté de prendre en compte l'ensemble des enjeux environnementaux, mais avancent quelques comparaisons bio/conventionnel. Ainsi, les émissions de gaz à effet de serre sont « inférieures en AB si l'on raisonne par ha, et comparables lorsqu'on les rapporte à l'unité produite ». Le stockage de carbone du sol est en faveur de la bio, tout comme le critère de la biodiversité. Concernant l'eau, les auteurs remarquent que l'agriculture bio est « le mode le plus à même de réduire la présence de résidus de phytosanitaires dans l'eau », précisant que certaines pratiques liées à la bio, telles que les rotations longues, l'utilisation d'engrais organiques et l'apport moindre en azote permettent de diminuer le lessivage de nutriments et donc la détérioration de la qualité des eaux.

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