400 poissons et 800 kg de légumes. C'est ce que devraient récolter chaque année les résidents du «Toit solid'air », à Reims. Achevé au cours de l'automne 2016, ce centre d'hébergement d'urgence accueille 21 personnes en difficulté d'insertion sociale. Et inclut la « première ferme urbaine du grand Est », inaugurée le 21 novembre par l'Armée du Salut et Plurial Novilia, premier bailleur à soutenir ce projet par un investissement de 15 000 €.
Une ferme en aquaponie
Ladite ferme urbaine a été conçue par la start-up toulousaine Citizen Farm, spécialisée en aquaponie. Elle consiste en un container de 15 m², composé d'une partie basse avec un bac de collecte de l'eau de pluie et un autre qui accueille les poissons. La partie haute est une serre vitrée dans laquelle sont cultivés fruits et légumes. Le tout forme un écosystème grâce à une double pompe : les excrétions des poissons sont dégradés par les bactéries présentes dans l'aquarium et transformés en nutriments qu'assimilent les plantes. Ainsi, celles-ci purifient et réoxygènent le milieu de vie des poissons.
Si ce fonctionnement est économe en eau et ne nécessite ni pesticides, ni engrais, c'est sur la dimension sociale du projet que les membres de Plurial Novilia et Citizen Farm insistent. Les résidents, qui seront accompagnés dans le choix des légumes à planter et dans l'apprentissage des bons gestes de jardiniers, pourront consommer ce qu'ils produisent. Et profiter de cette structure pour créer du lien social.
Plurial Novilia envisage déjà de nouer d'autres partenariats afin de construire plusieurs fermes urbaines sur ce modèle.