De nombreux circuits courts de distribution se sont organisés. La région veut les favoriser. A commencer par les marchés locaux où les agriculteurs alentours viennent vendre leurs produits. Certains organisent la cueillette sur leurs exploitations ou aménagent des locaux de vente dans leur ferme. Des mouvements solidaires, tels les Amap Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, ou des « paniers bio » se développent. Ils consistent en la relation directe entre un agriculteur et un groupe de consommateurs afin qu’il écoule ses produits au plus proche de l’exploitation.
L’agriculture, une activité économique à préserver
Mais la région souligne qu’il faut raisonner globalement. D’où la mobilisation du CESR qui, lors du colloque, a formulé cinq propositions et invité à la tribune des témoins de nombreuses initiatives allant dans ce sens. « Sauvegarder le foncier agricole, réduire les coûts de distribution, préserver l’environnement, développer les nouveaux marchés, rendre attractif les métiers agricoles, voies d’avenir pour les jeunes » : telles sont les propositions présentées par le CESR. Pour s’adapter aux défis de demain, les exploitations franciliennes devront trouver de nouveaux débouchés, développer les filières énergétiques et non-alimentaires tels les biomatériaux, la chimie verte. Elle doit développer une agriculture de proximité respectueuse de l’environnement. Les espaces naturels menacés par l’urbanisation doivent être protégés. Le CESR a fait des propositions dans ce sens dans le cadre de la révision du SDRIF (Schéma directeur de la région Île-de-France) qui doit être bientôt voté. Enfin, le problème du prix des terres agricoles reste un frein à l’installation. « Il convient de réserver l’achat des terres à vocation agricole aux acteurs agricoles », souligne le CESR qui lance un appel à tous les organismes concernés et demande qu’une étude d’impact soit réalisée portant sur la viabilité économique des exploitations.