« Une grippe aviaire qui se développe plus rapidement que le H5N1»

23 avril 2013 - La rédaction 

Le Cirad, Centre français de recherche agronomique pour le développement, se mobilise depuis quelques semaines face à l'émergence d'une nouvelle souche de virus de grippe aviaire, le H7N9. Il a déjà fait plusieurs victimes en Chine.
A la demande de l'OMS et de la FAO, des experts du Cirad ont été envoyés en Chine et à Rome. Parmi eux, François Roger, directeur de l'Unité de recherche animal et gestion intégrée des risques, AGIRs. Il dresse le bilan des actions et de la recherche épidémiologique.

 

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François Roger, directeur de l'Unité de recherche animal et gestion intégrée des risques, AGIRs, au Cirad, Centre français de recherche agronomique pour le développement.

Que sait-on aujourd'hui sur l'origine du virus H7N9 et son développement ?
François Roger : Le Cirad ne travaille que sur les aspects écologiques et épidémiologiques de la maladie. Les informations sont encore assez maigres aujourd'hui mais les choses se préciseront dans les jours et semaines qui viennent. Par exemple, nous ne connaissons pas encore la source originelle de l'épidémie. Ce virus a des caractéristiques génétiques des virus d'influenza d'oiseaux mais également la capacité de se multiplier chez des mammifères, ce qui pourrait lui conférer la possibilité d'évoluer rapidement a priori, et plus vite que le virus H5N1. Les oiseaux ne sont apparemment pas malades et certaines espèces animales, potentiellement les porcs, pourraient être les relais d'autres espèces. Mais nous manquons pour l'heure d'éléments et de données pour être plus précis. Pour le moment, les cas semblent limités à quatre provinces chinoises.

Quels sont à ce jour les moyens pour contrôler, voire éradiquer, ce virus ?
F. R. : Il est difficile de se prononcer sur le contrôle ou l'éradication tant que nous n'avons pas plus d'éléments sur le ou les réservoirs d'animaux. Ce que l'on peut faire, et ce que font les autorités chinoises, c'est de prendre des mesures préventives d'hygiène, c'est à dire limiter, voire interdire, les marchés à volailles qui semblent jouer un rôle épidémiologique. Un vaccin pourrait par ailleurs être disponible d'ici quelques mois, élaboré par des laboratoires spécialisés.

 

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