Une production d’amandes douce pour l’environnement

4 septembre 2014 - La rédaction 

Producteurs d'amandes et d'olives dans le Gard, Jean et Laurence Hager privilégient une démarche écologique tout au long de la chaîne, de la culture jusqu'à l'élaboration d'une large gamme de produits transformés.

Installés au pied du Mont Bouquet, Jean et Laurence Hager cultivent 13 hectares d'amandiers et 5 ha d'oliviers. « Nous respectons les valeurs de l'agriculture raisonnée afin de préserver l'environnement et la qualité de nos produits. Concernant la protection de nos cultures, nous avons remplacé le désherbage chimique par un travail mécanique du sol entre les rangs et un entretien par des moutons d'un berger voisin qui viennent brouter 2 à 3 fois par an nos vergers enherbés. »
 

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Un ravageur, Eurytoma amygdali, peut causer des dégâts importants sur la production d'amandes. Il est donc indispensable de lutter contre la présence de cet hyménoptère dans les vergers. « Grâce à un protocole d'observation très poussé que j'applique depuis quelques années, j'ai pu diminuer par trois la dose d'insecticides utilisée. A l'occasion de la taille en hiver, je récolte les amandes infectées par les larves. Au printemps, en plaçant des amandes contaminées dans des bouteilles plastiques disposées dans le verger, je surveille les premières sorties des guêpes. Je peux alors intervenir de manière optimale afin de prévenir les vols de ces insectes. »

Une production de qualité, transformée et diversifiée
« Nous avons des rendements très faibles car nous ne pouvons pas irriguer nos vergers. Mais cet inconvénient est devenu pour nous un atout car cela apporte à nos fruits une concentration des arômes et une qualité gustative excellente. » Sur l'exploitation, les époux Hager ont mis en place un atelier de transformation de leurs amandes et leurs olives. « Nous avons embauché un pâtissier et une emballeuse à temps plein. Cela permet de proposer une grande gamme d'amandes natures, grillées, salées ou sucrées. Nous privilégions l'utilisation de produits locaux dans nos recettes. Nous faisons en effet attention au bilan carbone pour être en cohérence avec notre démarche  écologique. » Quant à l'huile d'olive, elle est élaborée dans un moulin local et les huiles et savons à l'amande douce sont conçus dans un laboratoire de cosmétologie à proximité.

Un produit qui a le vent en poupe
Avec 5 à 6 tonnes par an, la production d'amandes représente 60 % du chiffre d'affaires de l'exploitation du Mont Bouquet. « Il y a un véritable engouement de la part des consommateurs et des transformateurs pour ce produit », témoigne Jean Hager. Pour autant, la production d'amandes est en régression en France et n'occupe en 2013 qu'un peu plus de 1000 ha, ne couvrant qu'à peine 5 % de la consommation française. Un marché sur lequel Jean et Laurence Hager espèrent bien se développer, en améliorant la commercialisation et, si l'accès au foncier le permet, en plantant d'autres amandiers.

Pour aller plus loin.

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