Une station d’épuration construite avec des bambous et des roseaux

10 mars 2008 - La rédaction 

Vezins, commune rurale du Maine-et-Loire, a inauguré en janvier, une station d’épuration de type végétal, associant roseaux et bambous. Ce système d’assainissement des eaux usées se présente sous la forme d’un parc de trois hectares comprenant trois bassins filtrants de 960m2 plantés de roseaux, trois lagunes de 4 000 m2 et une jeune bambouseraie d’environ 11 000 m2.

Les eaux usées sont d’abord filtrées grossièrement par les roseaux puis décantées dans les bassins de lagunage puis dirigées vers la bambouseraie qui joue un rôle de dépolluant complémentaire. Cet équipement d’un type nouveau s’intègre parfaitement dans le paysage et se définit comme une réalisation écologique, économique et innovante.
Ce dispositif d’assainissement naturel est peu consommateur d’énergie et n’utilise pas de

réactif chimique, pour des performances de traitement comparables à celles des installations classiques et des coûts d’exploitation réduits. Les boues sont minéralisées directement sur les filtres plantés de roseaux pendant une dizaine d’années avant d’être valorisées en compostage avec des déchets verts ou en épandage sur les terres agricoles.

Utiliser les propriétés épuratrices du bambou

Cette technologie du Bambou Assainissement est proposée par la société Phytorem. Il s’agit d’un procédé de phytoremédiation sur sol en place (dépollution et épuration par les plantes sans apport de matériaux extérieurs) qui utilise les propriétés épuratrices du bambou géant.
Les matières dégradées constituent la nourriture des bambous et sont prélevées par les bambous pour leur croissance et leur développement. Afin de maintenir une efficacité maximale de traitement, les bambous sont coupés à l’âge de quatre ans. Les chaumes des bambous sont ensuite valorisés dans différentes filières : fabrication de meubles, d’objets de décoration, réalisation de lames de parquets, utilisation en bois énergie. Enfin son importante biomasse (chaumes et feuilles) participe au stockage de carbone (gaz à effet de serre) dans des proportions très importantes : de 20 à 40 tonnes de CO2/hectare de bambouseraie/an.

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