Utiliser les branches pour sécher le maïs
Hervé Guichemerre a donc cherché à acheter un séchoir à maïs avec brûleur à plaquettes
de bois. Mais après 3 ans de recherche, il n’a pas pu trouver ce type de séchoir. Il a donc décidé d’investir fin octobre 2008 dans un séchoir au fuel, dont il a aménagé le brûleur pour répondre à sa problématique : être alimenté par du bois, mais aussi en fuel en cas de faible ressource en bois. Les branchages sont broyés par la coopérative agricole forestière (Cafsa). Le stockage et le séchage passif des plaquettes de bois sont réalisés sous un hangar. En novembre 2008, ce sont ainsi 900 tonnes de maïs, assez chargé en humidité (entre 35 et 42 %) qui ont été séchées par ce nouveau système. Sur ce premier essai, les résultats ont été plus que satisfaisants, puisque ce sont plus de 20 000 litres de fuel qui ont été
économisés. « J’ai réduit mes charges en énergie, en passant d’une consommation habituelle de 30 000 litres à 8 à 9 000 litres » précise Hervé Guichemerre. Au niveau environnemental, le projet doit permettre d’économiser ainsi 62 tonnes de CO2 par an.
Un projet de territoire
Ce projet a été mis en place dans le cadre du programme « Je préserve l’eau, les agriculteurs landais s’engagent ». Cette application a été créée par la Chambre d’agriculture des Landes en partenariat avec le Conseil général des Landes dans le cadre de la convention agriculture-environnement et avec la Communauté économique européenne. Même s’il reste encore des aménagements à faire à ce système, par exemple améliorer le broyeur afin de produire de plus petites plaquettes, l’économie faite en énergie est considérable. Hervé Guichemerre ajoute « qu’après la tempête Klaus de cet hiver, ce sont 40 millions de tonnes de bois à utiliser, et qui pourrait représenter une économie de 16 milliards de litres de fuel ».