La filière française bio aura davantage la banane partir 2020. Pour ce fruit, le créneau bio est historiquement difficile d’accès pour les producteurs de Guadeloupe et de Martinique. Les conditions climatiques, notamment l’humidité, y favorisent une maladie de la culture, la cercosporiose noire. Seule solution pour faire face, jusqu’à présent : les pesticides de synthèse, fermant la porte du label AB. Seul un producteur de Martinique bénéficie actuellement du label.
Faire flamber la banane antillaise sur le marché français
Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et l’Institut technique tropical (IT2) travaillent une porte de sortie, sous la forme d’un croisement de variétés pour obtenir une banane résistante aux maladies. Autre critère important : l’exportabilité du fruit, autrement dit sa conservation lors du transport. Une vingtaine d’hectares sont consacrées à sa production en Guadeloupe. Elle devrait être commercialisée en 2020 sous le nom de « La Pointe d’Or ». Un galop d’essai qui pourrait, si le consommateur répond présent, lancer une dynamique plus vaste aux Antilles, qui représentent 40 % du marché de la banane consommée en France.
Le Cirad mène un second projet autour de la banane bio, en essayant d’identifier des itinéraires techniques compatibles avec le label à partir de la banane cavendish commercialisée par l’Union des groupements de bananes de Guadeloupe et de Martinique (UGPBan). Pour cette dernière, l’enjeu n’est pas seulement économique : c’est aussi l’image de la banane antillaise qui est en jeu.
Retour dans l’actualité après le « banane-gate » de 2017
Même sans le label bio, l’UGPBan revendique en effet, depuis plusieurs années, une production de haute qualité environnementale. Elle avait même affirmé, dans une campagne publicitaire de 2017, que ses bananes étaient « plus bio que bio ». Comprendre : produites grâce à des modalités plus durables que beaucoup d’autres bananes de pays non-européens bénéficiant de l’étiquette AB, mais suivant un cahier des charges moins exigeant que le leur. En clair, une banane bio peu exigeant ne vaut pas une banane conventionnelle antillaise, selon l’UGPBan. La justice avait toutefois fini par donner tort à l’union de producteurs, et demandé l’arrêt de l’utilisation de ce slogan. Injonction à laquelle l’UGPBan s’est pliée, même si ce message reste porté aujourd’hui par certaines associations.
Bravo !,les amis antillais !
Enfin une banane bio crédible ? A vous de le prouver simplement et clairement .
( Ecocert ne certifie pas encore de bananes bio…pourquoi ? espérons qu’il va être sollicité pour cette” nouvelle” production ….)
Bravo !,les amis antillais !
Enfin une banane bio crédible ? A vous de le prouver simplement et clairement .
( Ecocert ne certifie pas encore de bananes bio…pourquoi ? espérons qu’il va être sollicité pour cette” nouvelle” production ….)