Vers une meilleure information des consommateurs

21 janvier 2009 - La rédaction 

Les produits phytopharmaceutiques (pesticides) ne sont pas des produits anodins. Mal employés, ils peuvent présenter un risque. C’est pourquoi la réglementation, la formation des utilisateurs, la protection individuelle et les informations sur les conditions d’emploi, permettent d’assurer la sécurité de l’utilisateur et du consommateur, dans le respect de l’environnement.

50 % du budget de la recherche est consacré aux analyses des effets sur la santé, 40 % à ceux sur l’environnement, et seuls 10 % ont trait à l’efficacité agronomique.

Une évaluation des produits longue et rigoureuse

Les produits phytopharmaceutiques font partie des produits chimiques les plus encadrés au niveau réglementaire. Une évaluation aussi drastique que celle des médicaments. Ils sont soumis à l’examen de plusieurs comités d’experts indépendants, français et internationaux et les méthodes d’évaluation sont définies par des directrices internationales (OCDE). Chaque produit est évalué sur la base des risques éventuels qu’ils présentent, c’est-à-dire le danger et l’exposition potentielle à ce danger, mais également des bénéfices apportés par son utilisation.

Du fait de l’augmentation constante des exigences réglementaires, le coût des études nécessaires pour homologuer un produit a été multiplié par 7 en 20 ans. 50 % du budget est consacré aux analyses des effets sur la santé, 40 % à ceux sur l’environnement, et seuls 10 % ont trait à l’efficacité agronomique.

Quels sont les seuils pour les consommateurs ?

Pour mesurer l’exposition des consommateurs aux produits phytopharmaceutiques, il existe plusieurs paramètres et seuils réglementaires :

– La dose journalière admissible, DJA : elle correspond à la quantité de résidus qui pourrait être ingérée par une personne, chaque jour de sa vie, sans risque pour la santé. Elle est établie à partir de la dose sans effet (DSE) à laquelle on n’observe aucun effet chez l’animal le plus sensible, soumis au test le plus strict, et à laquelle on applique un facteur multiplicateur de sécurité supérieur ou égal à 100. Elle est fixée soit par la Commission européenne, soit par des instances internationales comme l’Organisation mondiale pour la santé, l’OMS.

– La limite maximale de résidus, LMR : c’est la quantité maximale de résidus des substances actives autorisées dans les produits alimentaires, fixée pour chaque substance et chaque culture, à partir de données « au champ ». Un dépassement de LMR peut signifier que les bonnes pratiques n’ont pas été respectées, mais n’implique pas pour autant un dépassement de la DJA et donc un risque pour la santé.

– L’apport journalier maximum théorique, AJMT : quantité maximale de résidus qu’un individu est susceptible d’ingérer quotidiennement dans son alimentation dans le « pire cas ». Elle est calculée à partir de la LMR. Le principe retenu lors de l’évaluation d’un nouveau produit est de s’assurer que l’AJMT est inférieur à la DJA.

L’évaluation mathématique des risques est maximaliste. Elle est d’ailleurs réalisée en considérant que les végétaux sont consommés tels quels, sans être lavés ni épluchés. Un rapport de la direction générale « santé et protection des consommateurs » de la Commission européenne, la DG Sanco, d’octobre 2007, a d’ailleurs fait le constat que «les évaluations de l’exposition chronique (long terme) démontrent que l’ingestion de résidus de pesticides reste nettement en dessous de la DJA ».

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