Viande de cheval : l’actualité s’emballe

19 février 2013 - La rédaction 

Alors que l'entreprise Spanghero a été autorisée à reprendre une partie de ses activités et que l'Europe durcit les contrôles sur les plats préparés à base de viande, des produits Nestlé et Lidl sont à leur tour retirés de la vente, tandis que la question de la sécurité sanitaire, jusqu'ici absente, émerge.

Spanghero, reprise d'activité partielle
Le 18 février, Stéphane Le Foll a autorisé la reprise partielle des activités de Spanghero, notamment la production de viande hachée, saucisses et plats cuisinés, et l'atelier de découpe. Les activités d'entreposage de matières premières congelées restent suspendues, alors que l'inspection des services vétérinaires se poursuit. Mise en accusation dans l'affaire de la viande chevaline dans les plats préparés, la société Spanghero avait vu son agrément suspendu le 14 février. Les trois ministres Benoît Hamon, Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, avaient déjà indiqué dans un communiqué commun que « le Gouvernement distingue la responsabilité de l'action qui semble relever des dirigeants de Spanghero du travail de ses salariés. »

Un contrôle ADN pour les plats préparés à base de viande au niveau européen
Au niveau européen, un plan de contrôle a été décidé le 15 février. Il instaure la réalisation de tests ADN pour contrôler la conformité des viandes dans des plats préparés. Ce plan sera cofinancé à hauteur de 75% par la Commission européenne et devrait être engagé avant le 1er mars. Stéphane Le Foll s'est dit satisfait de cette mesure qu'il avait sollicitée.

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Un plan de contrôle européen a été décidé le 15 février, il instaure la réalisation de tests ADN pour contrôler la conformité des viandes dans des plats préparés

Des plats préparés Nestle et Lidl retirés de la vente
Des traces d'ADN de cheval ont été décelées dans deux produits Nestlé à base de bœuf fournis par H.J. Schypke, une société allemande sous-traitante. Le 18 février, Nestlé a décidé de retirer de la vente en Espagne et en Italie des raviolis et des tortellinis pour les remplacer par des produits dont les tests ADN ont confirmé qu'ils contenaient 100 % de bœuf. Un plat de lasagnes congelées destiné aux industries de la restauration produit en France, ne sera également plus commercialisé. Le même jour, le distributeur Lidl avait lui aussi annoncé avoir retiré de ses magasins en Suède, en Finlande, au Danemark et en Belgique, des plats dans lesquels de la viande de cheval a été trouvée à la place de bœuf.

Le risque sanitaire est-il totalement exclu ?
Dans le cas des plats Findus, comme dans les cas de Nestlé, il a été signalé que les problèmes d'étiquetage n'impliquaient aucun risque sanitaire. Le syndicat national des inspecteurs en santé publique et vétérinaire, SNISPV, a cependant rappelé par communiqué que certains médicaments utilisés pour les chevaux (phénylbutazone par exemple) impliquent que les animaux traités ne soient pas destinés à la consommation. Et de s'interroger : « dans le cadre d'une suspicion de trafic, quelles garanties peut-on avoir du respect de cette interdiction ? ».

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