Viande de porc : débat sur la castration

12 septembre 2012 - La rédaction 

Le syndicat des entreprises françaises des viandes, Sniv-SNCP, vient d'alerter l'opinion publique sur les risques de mauvaises odeurs des viandes issues de l'abattage des porcs mâles entiers, c'est à dire non castrés. « La pratique ancestrale de la castration précoce des porcs mâles a justement pour but d'éviter la mise sur le marché de viandes à fortes odeurs et mauvais goût », rappelle le syndicat.
 

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Les industriels français de la viande répondent ainsi aux associations de protection animale et aux acteurs européens de la filière porcine qui, dans une déclaration commune, ont fixé aux éleveurs de porcs l'échéance du 1er janvier 2018 pour mettre en application des méthodes alternatives à la castration chirurgicale sans traitement de la douleur.

« Nous souhaitons alerter avec force l'ensemble de la filière sur les dangers de démarches hâtives ou d'initiatives insuffisamment préparées qui conduiraient à la mise sur le marché de viandes de porcs malodorantes », insiste le Sniv-SNCP.

Programme de recherche de détection des odeurs
Le syndicat estime en effet qu'un processus visant à supprimer la castration des porcs doit s'accompagner de l'élaboration de méthodes de dépistage pour la détection de l'odeur de verrat dans la viande et sur les sites d'abattage et de l'assurance de l'acceptation de la viande issue de porcs mâles non castrés par les consommateurs.

C'est la raison pour laquelle, à l'instar de pays du Nord de l'Europe, un programme de recherche concernant la mise en œuvre de la détection des odeurs sur les carcasses vient d'être lancé, sur une initiative de l'Arip Bretagne, association régionale interprofessionnelle porcine, et du Sniv-SNCP. Ce programme est conduit par l'Ifip, Institut technique du porc, et financé par l'interprofession Inaporc.

Les industriels français de la viande souhaitent ainsi que la filière ne s'engage pas dans la production et l'abattage de porcs mâles entiers avant l'obtention des premiers résultats de cette recherche. Le Sniv-SNCP en appelle également à « un débat interprofessionnel et l'élaboration d'une stratégie pour la filière porcine ».

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