Hervé Lejeune, inspecteur général au ministère de l'Agriculture, vient de publier « Retour sur terre, contre les idées reçues sur l'agriculture, l'alimentation et la forêt », aux éditions France Agricole. Un ouvrage qui rassemble plusieurs contributions avec une volonté clairement affichée d'apporter des arguments fondés sur des questions controversées. Refusant de jouer avec l'idée que « ce qui est cru est plus important que ce qui est vrai », il entend « rationaliser le débat partout où cela est possible. » Un exemple d'idée reçue, qu'il réfute, la possibilité de nourrir la planète à partir de l'agriculture biologique. Il entend cependant faire la part des choses, reprenant la citation du cardinal de Retz, « on ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment. » Ainsi, si la disparition des terres agricoles offrent un point de convergence entre l'intérêt général des agriculteurs et des citoyens, il plaide pour la clarté : « le chiffre le plus souvent avancé est un recul des terres cultivables de 80 000 ha. La réalité est plus proche de 25 000 ha. »