Ingénieur agronome de formation, Bernard Deman a toujours travaillé « au service des agriculteurs » dit-il, puisqu’il a fait carrière dans les organisations professionnelles agricoles, comme les centres de gestion ou les chambres d’agriculture. Passionné de nature et de photographie, il a eu l’opportunité d’illustrer deux livres de Marc Giraud : Paysages de France en bord de chemin en 2021 et La nature au bord de l’eau en 2022, parus aux éditions Delachaux et Niestlé. À la suite de cette collaboration, la maison d’édition lui a proposé d’écrire son propre ouvrage. Rendez-vous en terres cultivées est paru le 12 mai 2023, et répond aux questions que le randonneur se pose lorsqu’il se balade dans la nature.
Promenade à la campagne
Grâce à sa connaissance du milieu rural, Bernard Deman est souvent sollicité par les randonneurs, qui veulent connaitre la race d’une vache, les vertus d’une plante ou encore l’utilité d’un engin agricole. Grâce aux nombreuses photographies présentes dans le livre, Rendez-vous en terres cultivées plonge le lecteur dans le regard d’un de ces randonneurs curieux, qui déambule sur les chemins de campagne sans toujours comprendre ce qui l’entoure. « Je base mes explications sur ce que le randonneur peut observer », explique Bernard Deman, qui souhaite aborder le monde agricole de façon très accessible.
A la rencontre de l’autre
« Notre société est de plus en plus éloignée du monde agricole », remarque Bernard Deman. Pour lui, les tensions entre le monde rural et le monde urbain relèvent d’un lien rompu, d’une méconnaissance de l’autre. A travers ce livre, l’auteur tient à expliquer la nature et l’agriculture au citadin, très simplement. « C’est avant tout un livre descriptif, je ne cherche pas la polémique », indique Bernard Deman.
Cet ouvrage s’adresse aussi aux agriculteurs, qui peuvent mieux connaitre les interrogations des citadins, et donc mieux les comprendre. Bernard Deman tient également à leur faire prendre conscience de leur responsabilité face à l’impact qu’ils ont sur le territoire : « l’agriculteur est gestionnaire d’un bien public, affirme-t-il. C’est une lourde responsabilité qu’il doit assumer en faisant évoluer ses pratiques ».