Bien-être animal, 7 ONG appellent le ministre de l’Agriculture à “élever” ses ambitions

17 avril 2023 - Charlotte Casteran 
Dans le cadre de la révision de la législation européenne pour améliorer le bien-être des animaux d'élevage, qui doit aboutir en 2026, sept ONG de protection animale, ainsi que neuf députés se sont rendus devant l'Assemblée nationale, le 11 avril, pour interpeller le ministre de l'Agriculture et exposer leurs attentes.

Au niveau européen, les textes sur le bien-être animal datent du tournant des années 2000. En vue de la révision de la législation européenne en la matière, en cours actuellement, sept ONG de protection des animaux (CIWF France, Fondation Brigitte Bardot, LFDA, Welfarm, OABA, Quatre pattes et Convergence animaux politique) sont venues le 11 avril, devant l’Assemblée nationale, exposer leurs souhaits concernant les améliorations à apporter. Une pancarte présente sur place résumait leur position : « Bien-être animal : Élevez vos ambitions Monsieur le ministre ». 

4 POINTS À AMÉLIORER VIS-À-VIS DU BIEN-ÊTRE ANIMAL 

Le 11 avril devant l’Assemblée nationale.

Quatre points essentiels sont ressortis du discours des ONG : garantir l’étiquetage des produits d’original animale, diminuer le temps de transport, améliorer les méthodes d’abattage ainsi que les conditions d’élevage. Les associations demandent ainsi l’interdiction des cages. « Dans l’Union Européenne, 300 millions d’animaux sont enfermés dans des cages, s’exclament Yvan Savy, directeur de CIWF France. Les poules sont jusqu’à 50 000 par bâtiment et les poulets grandissent si vite que leur corps ne peut plus les porter ». Élodie Gérôme, de l’association Quatre Pattes, déplore un surpeuplement, notamment dans les élevages avicoles. Selon Adrienne Bonnet de Welfarm, « les transports d’animaux vers des destinations lointaines devraient être interdits ». Quant au moment de l’abattage, les ONG demandent la généralisation de la vidéo surveillance et l’arrêt de la suspension de la tête en bas des volailles avant la mise à mort. 

LES DÉPUTÉS DONNENT LEUR AVIS 

Le sujet est très politique, comme en témoigne la présence de neuf députés venus apporter leur soutien aux ONG : l’élue Renaissance Corinne Vignon, l’écologiste Sandrine Rousseau et les insoumis Aymeric Caron et Anne Stambach-Terrenoir, le député Renaissance de la Loire-Atlantique Yannick Haury, le sénateur LR Arnaud Bazin, la députée écologiste du Rhône Marie Charlotte Garin, le député écologiste d’Indre et Loire Charles Fournier ainsi que le député LFI de l’Hérault Sylvain Carrière. « La question des droits des animaux est devenu incontournable » défend Aymeric Caron. Les députés de la Nupes souhaitent inscrire leur position à l’agenda politique national pour que « l’Assemblée nationale soit obligée de se saisir de cette question », indique Sandrine Rousseau. 

La Commission doit faire sa proposition à l’automne 2023. Les Conseil et Parlement devront alors s’en emparer en 2024, avant les fameux trilogues en 2025, pour une adoption prévue en 2026.

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