Selon l’infographie La mode sans dessus-dessous, publiée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) le 13 avril 2022, l’industrie de la mode émet 10 % des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, et représente le troisième secteur le plus consommateur d’eau. Un impact dont Elsa Ritter a pris conscience en 2020, lors du premier confinement. « J’ai regardé de nombreux reportages à ce sujet : ça a été un véritable électrochoc ! », raconte-t-elle lors d’une interview accordée à Culture Agri, le 19 septembre.
Cette passionnée de mode a donc souhaité apporter sa pierre à l’édifice pour durabiliser le secteur, en créant sa marque de maroquinerie, Lérisa, en 2021. « J’ai toujours eu une attirance pour les accessoires : je trouve que c’est la touche finale d’une tenue », explique Elsa Ritter, ajoutant que sa mère tenait elle-même une boutique de sacs et chaussures.
Jusqu’à 95 % de CO2 émis en moins
Dans un communiqué diffusé le 13 septembre, la marque indique que « les sacs émettent 67 à 95% de CO2 de moins que des produits comparables ». En plus d’une fabrication artisanale 100 % made in France, Elsa Ritter active le levier de la sobriété grâce à un choix minutieux des matériaux. « J’ai voulu en particulier offrir une alternative au cuir, qui a un fort impact environnemental, humain et animal », explique-t-elle. L’entrepreneuse collabore ainsi avec la start-up Vegea, qui fabrique du « cuir » végétal à base de marc de raisin. « Ce process permet de revaloriser les résidus vinicoles, en utilisant peu d’eau et d’énergie, et aucun produit chimique », avance Elsa Ritter, conquise par l’aspect et la résistance de ce « faux cuir ». Les sacs sont également composés de plastique repêché dans les océans, polyester recyclé, colle végétale et chanvre, « une plante qui demande très peu d’irrigation », selon l’entrepreneuse, qui ne laisse rien au hasard.
Encore toute jeune, la marque compte peu à peu présenter de nouveaux modèles de sacs, et à terme, proposer une offre masculine.