La blockchain rend la farine plus transparente

12 octobre 2021 - Laure Hänggi 
La farine « Savoir terre » met à disposition des consommateurs, depuis 2020, des informations sur toute sa chaîne de production, grâce à la technologie blockchain. Le 8 octobre, Jérôme Goulet, directeur commercial Industrie et GMS du groupe Axiane, a présenté cette démarche, et en a dressé un premier bilan.

Plus de deux ans après le lancement de sa farine de la marque « Savoir terre », le groupe Axiane a présenté un premier bilan lors d’une conférence, le 8 octobre. Neuf producteurs travaillant en agriculture durable approvisionnent cette filière. Depuis février 2020, Savoir terre donne aux consommateurs des informations sur toute la chaîne de fabrication, grâce à la technologie blockchain. Une démarche qui répond directement aux chiffres de l’étude Food 360 de Kantar, qui révélaient que 91 % des Français attendaient davantage de transparence des produits alimentaires, en 2018.

Le QR code, une garantie

Dans la pratique, le consommateur peut scanner un QR code figurant sur son paquet de farine, puis renseigner la date limite de consommation. Il obtient alors des informations sur l’origine des blés, les producteurs les ayant cultivés, le stockage, l’écrasement, ainsi que le conditionnement. Pour Jérôme Goulet, directeur commercial Industrie et GMS du groupe Axiane, « la démarche permet transparence et confiance ». Paradoxalement, les consommateurs, ont finalement peu recours au QR code, « comme si la mise à disposition de la technologie était une garantie en soi », suppose-t-il.

1,09 € le kilogramme

Bien que le retour sur investissement soit difficile à évaluer, notamment en raison de la déstructuration du marché liée à la situation sanitaire, Jérôme Goulet affirme que le groupe est satisfait des résultats de la démarche. La farine Savoir Terre est vendue à 1,09 € le kilogramme, soit 25 à 30 % plus cher que la farine conventionnelle, mais moins cher que le bio, en raison du coût de la technologie. Elle a connu une augmentation de sa consommation pendant le premier confinement, puis une diminution, bien que les ventes restent plus hautes qu’avant la crise. Cependant, la marque représente encore une part très faible du marché, alors que 50 % de ce dernier est occupé par la farine premier prix, vendue à 60 centimes le kilo en moyenne.

A la question de l’élargissement du dispositif à d’autres produits, Jérôme Goulet répond que, pour lui, une telle technologie est surtout utile sur les produits peu élaborés, pour lesquelles la chaîne de production est relativement simple.

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