Pastoralisme, clap de fin pour l’étude Life Pastoralp

15 février 2024 - Solene Gueguen 
Après six ans de travail, Life Pastoralp, créé à l’initiative de l’Inrae, du CNRS et de l’université de Florence, prend fin. Ce projet avait pour but l'identification de pistes pour la protection du pastoralisme face aux défis du changement climatique. Parmi les solutions proposées : la création d’un outil cartographie numérique et une liste de recommandations pour les politiques publiques.

L’étude européenne Life Pastoralp est née il y a six ans, et a clôturé son histoire en 2023. Life Pastoralp avait été élaborée avec la volonté « de construire des solutions et recommandations visant à préserver les activités pastorales en montagne face au changement climatique », indique l’Inrae. Selon un communiqué de presse de l’institut diffusé le 8 février 2024, deux solutions concrètes ont été trouvées. En premier lieu, un outil de cartographie en ligne pour suivre les déplacement des troupeaux et un suivi de la qualité des pâturages. Dans un second temps, une liste de recommandations de gestion et de politiques publiques. « Les systèmes pastoraux font face à des défis croissants, exacerbés par le changement climatique et des pressions économiques et socioculturelles, telles que la baisse de population dans les zones rurales », souligne également l’Inrae.

Le pastoralisme, une pratique ancestrale mais « essentielle » pour le monde de demain

L’étude montre que le pastoralisme est vulnérable face aux enjeux du monde de demain. Pourtant, « il revêt une importance cruciale dans la préservation de la biodiversité, la conservation des paysages naturels et la protection des écosystèmes montagnards », explique l’Inrae. D’après l’étude, le pastoralisme joue également un rôle essentiel dans le maintien des traditions et des populations via « le renforcement des liens communautaires et la contribution à l’identité culturelle ». Si le pastoralisme reste un mode de production dit traditionnel, il est décrit par l’institut comme tirant « une exploitation judicieuse de l’environnement », les troupeaux allant dans les zones au-delà de 2000 mètres d’altitude. Compte tenu de la complexité de cette pratique, les chercheurs ont travaillé en collaboration avec les acteurs du terrain tels que des écologues, des sociologues ou encore des communautés locales tels que les éleveurs.

Life Pastoralp, une étude à 2 millions d’euros

Fruit d’une collaboration entre l’Inrae, le CNRS et l’université de Florence, l’étude avait débuté en 2017 en collaboration avec de nombreux acteurs. Les territoires étudiés étaient principalement constitués de deux parcs : l’un côté Alpes françaises, l’autre côté italien. Dans le but de permettre une survie sur le long terme de la pratique, la collaboration avec les acteurs du terrain a été « essentielle, notamment pour identifier les problèmes socio-économiques auxquels faisait face la pratique », précise l’Inrae. Et pour aiguiller au mieux les éleveurs, une plateforme interactive a vu le jour à la fin de l’étude pour permettre à ces derniers de mieux planifier le moment et la zone de pâturage pour leurs troupeaux avec un suivi continu de la température et de l’humidité de l’air.

Life Pastoralp était un projet d’envergure avec plus de 2 millions d’euros de budget et une centaine de contributeurs.

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