Créée il y a 25 ans, la marque « Demain je serai paysan » était traditionnellement mise en avant lors du Salon de l’agriculture. Portée par le syndicat Jeunes agriculteurs, sa mission était de faire la promotion du métier d’agriculteur. « En 2021, l’annulation du Salon nous a fait nous questionner sur le devenir de cette marque, et comment nous pouvions faire monter en puissance l’enjeu de la mise en lumière de nos métiers », explique Rémi Dumas, secrétaire général adjoint de Jeunes agriculteurs.
Depuis le début de l’année, il est aussi le président de la toute nouvelle association « Demain je serai paysan », officiellement lancée lors de l’édition 2022 du Salon de l’agriculture. « L’objectif est de rassembler le maximum de monde autour de la table, les IGP, les AOP, les interprofessions, les filières pour créer une dynamique de groupe et porter le sujet de la promotion de nos métiers d’une seule voix », poursuit-il.
Un journal dans les écoles
Pour y parvenir, l’association a commencé à constituer une boîte à outils, constituée d’initiatives portées localement. En 2021, huit projets ont été retenus, parmi lesquels un podcast, un BD, une chasse au trésor à la ferme, une exposition itinérante avec un jeu de sept familles et de memory. C’est de là qu’est issu le projet phare de l’association. « Notre fer de lance est la publication d’un journal trimestriel, Le P’tit Agri, à destination des écoles primaires, dont la V0 a été présentée au SIA, précise Rémi Dumas. Celui-ci est centré sur un produit bien connu des enfants, pour leur expliquer comment il est fabriqué. »
Le numéro 1, pour la rentrée de septembre, portera sur le yaourt. L’initiative a été développée, à l’origine, par les Jeunes agriculteurs du Morbihan, avec Agriculteurs de Bretagne. Des discussions sont engagées avec le ministère de l’Éducation Nationale pour que ce journal soit diffusé dans toutes les écoles. Des actions dans les collèges et les lycées sont également prévues, pour mieux faire connaître les formations agricoles dans leur ensemble. « Nos métiers ne sont pas mis en avant, nous voulons dire qu’ils existent, être offensif sur ce sujet, assure Rémi Dumas. Les filières agricoles de l’enseignement reprennent du souffle, mais l’engouement doit être accentué si l’on veut réussir le renouvellement des générations. »
Un appel à projets au printemps
Le président de l’association se réjouit de la dynamique engendrée par le lancement de l’association. Des réflexions sont ainsi en cours afin de mettre en place une formation pour apprendre à prendre la parole en public. « Qui mieux que nous pour présenter notre métier ? », sourit Rémi Dumas. Un appel à projets, lancé en avril, doit permettre de trouver de nouveaux projets à placer dans la boîte à outils. « L’ambition est d’avoir des projets plus aboutis, adaptables partout dans le pays, y compris en Outre-mer », indique Rémi Dumas.
L’association est placée sous le haut patronage des ministères en charge de l’agriculture, de
l’éducation nationale et du travail, de Régions de France et de Départements de France.