Le laboratoire du Joint Research Center, organisme de la Commission Européenne, révèle que 46 % des miels importés en Europe sont suspectés d’être frauduleux. C’est ce qu’indique l’a Commission l’instance dans son rapport « From the hive », publié le 23 mars.
Le taux de suspicion des miels frauduleux n’a pas cessé d’augmenter depuis 2015 où seulement 14 % des échantillons analysés n’étaient pas conformes aux critères de référence. Ces faux miels proviennent majoritairement de Chine et de Turquie.
20 % du miel vendu en France serait du « pur » miel
En France, seulement 20 % du miel vendu serait du « pur » miel. Une situation qui pourrait venir en partie de la forte différence entre la production de miel français, entre 12 et 14 000 tonnes, et les quantités consommées chaque année, autour de 40 000 tonnes. L’Hexagone s’en sort néanmoins mieux que certains de ses voisins, où la fraude est encore plus importante, avec 30 % de « faux miel » en Belgique et 50 % en Allemagne et la Pologne.
Sirops de sucre et colorants
Les enquêtes menées par les États membres et l’Olaf (office européen de lutte antifraude) sur l’inspection sur place, l’échantillonnage et l’examen des ordinateurs et dossiers téléphoniques ont démontré des fautes professionnelles :
Plus de transparence demandée
Les interrogations sur la qualité des miels importés ne sont pas nouvelles. Dans une pétition lancée en mars 2021, et signée par 43 000 personnes, Foodwatch demandait plus de transparence sur les fraudes alimentaires, parmi lesquelles les faux miels. Dans un sondage commandé par l’Union nationale de l’apiculture française, Unaf, et Agir pour l’environnement, présenté fin juin 2019, 94 % des Français se disaient favorables à une transparence totale sur les pays d’origine des miels composants les pots de miel.