Une cellule d’animation de la filière châtaigne créée par le ministère de l’Agriculture

7 mars 2024 - Solene Gueguen 
Lors du Salon de l’agriculture, le 29 février 2024, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a signé une convention avec le Syndicat national des producteurs de châtaigne pour mettre en place une cellule d'animation de la filière. Cette dernière connaît en effet de nombreuses difficultés depuis plusieurs années. En cause ? Le changement climatique et les limitations d'utilisation de produits phytosanitaires.

« Je me félicite de cette initiative qui est un bon exemple de la démarche que nous souhaitons suivre, pour la souveraineté alimentaire et notre capacité à nous adapter au changement climatique », a annoncé Marc Fesneau, le 29 février 2024, au Salon de l’agriculture. Le ministre de l’Agriculture s’exprimait à l’occasion de la signature d’une convention avec la filière châtaigne le jour-même, en difficulté depuis quelques années. « Cette signature marque le début des travaux pour le plan de soutien à la filière châtaigne », indique un communiqué du ministère de l’Agriculture. Selon lui, la production de châtaigne en France est en baisse depuis plusieurs années : « Les agriculteurs sont menacés par le changement climatique et fragilisés par les enjeux de réductions phytosanitaires tels que la maladie de l’encre ». « La signature de cette convention permettra la mise en place d’une cellule d’animation de la filière qui aura un plan d’action sur trois ans », précise le communiqué.

13 500 tonnes de châtaignes importées chaque année

« Le travail pour aider la filière avait commencé le 23 janvier, le Salon de l’agriculture marque ainsi un nouveau pas », rappelle le ministère. La réunion du 23 janvier avait réuni des représentants des professionnels et des élus concernés, et avait permis l’initiation d’un diagnostic complet de la filière. Le ministère soutient qu’à ce jour,13 500 tonnes de châtaignes sont importées chaque année pour répondre à la demande. Le diagnostic réalisé permettra de « bâtir une stratégie sur le long terme afin de développer collectivement des alternatives à la protection des cultures et améliorer la résilience de la filière face au changement climatique ». Le ministère explique son soutien à la filière par « le rayonnement des châtaigneraies pour nos terroirs et la source économique majeure » qu’elle représente.

Le plan d’action, sur trois ans pour le moment, pourrait être renouvelé par la suite.

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter