« L’objectif du projet est de parler différemment d’agriculture, de remettre en contact les citoyens avec ce milieu, en installant des petits espaces vitrines, qui peuvent servir de support de communication. » Ancien salarié du secteur agroalimentaire et coopératif, Nicolas de Boishebert a lancé, en octobre 2021, son entreprise Côté Volailles. Le principe est inédit : installer des mini-fermes au cœur des villes, à l’image des basse cours, dont l’entreprise assure ensuite l’entretien. « L’idée est de mettre notre temps et nos connaissances à disposition de personnes qui auraient l’envie de monter de tels projets, mais ne le font pas car cela leur paraît trop chronophage et difficile à gérer en interne », explique le fondateur de l’entreprise.
Valorisation de races rustiques
Ces espaces sont faits pour être très autonomes, car Nicolas de Boishebert et ses équipes ne peuvent s’y présenter tous les jours. « Nous travaillons avec des races rustiques et anciennes bien adaptées au climat, en effet, elles passent une partie de l’année en extérieur, souligne le créateur de Côté Volailles. Cela permet aussi de préserver le patrimoine local. » L’ensemble des productions des mini-fermes sont à la disposition du client. Les œufs, volailles, lapins… peuvent être distribués aux habitants, aux salariés ou aux résidents. L’ensemble des soins est fourni par Côté Volailles.
Trois types de clients
Pour mieux cerner la cible potentielle de structures intéressées, Nicolas de Boishebert a réalisé une étude de marché, en partenariat avec des étudiants de la NEOMA Business School à Rouen. « Nous avons identifié plusieurs types de clients : les centres médico-sociaux, les écoles et les crèches, les bailleurs et les structures privées, indique-t-il. Chacun a des attentes différentes, mais ils recherchent tous de l’interaction et du partage. Des premiers contrats ont été signés fin 2021, avec une maison de retraite, une clinique et une entreprise. D’autres contacts ont d’ores et déjà été pris.
Développer le concept et embaucher
Pour Nicolas de Boishebert, l’objectif premier reste avant tout de faire connaître son concept. Pour l’heure, celui-ci rayonne sur une zone couvrant la Seine-Maritime (76), l’Eure (27) et le nord de la région
parisienne. Pour élargir ce territoire, l’entrepreneur réfléchit déjà à faire évoluer son concept. « Pour
couvrir plus de terrain, l’idée serait de développer une offre incluant la création avec la structure cliente,
de la ferme, son installation, du conseil et un accompagnement sur trois mois, détaille Nicolas de
Boishebert. Pour gérer la partie entretien, il faudra embaucher. L’ambition est vraiment de créer de
l’emploi et de développer ce concept. »