Un GAEC aux multiples variétés de plantes

29 juin 2023 - Charlotte Casteran 
Cette année, la famille Degroult, propriétaire du GAEC Degroult dans le marais du Cotentin, a remporté le deuxième prix du Concours Général des Pratiques Agro-écologiques dans la catégorie fauche prioritaire. Découverte.

Un paysage bocager abritant une multitude de variétés : voilà où se trouve le GAEC Degroult. Vincent et Nelly Degroult, les propriétaires, se sont inscrits au concours général agricole et ont reçu le deuxième prix, en mars 2023, dans la catégorie fauche prioritaire.

150 ha de prairies permanentes 

Non loin de la Vire (Calvados), l’exploitation de Vincent et Nelly Degroult regorge de richesse végétale. Le couple a repris la ferme en 1986. La production laitière sous signe AOP est la principale activité de cette exploitation d’élevage bovin, accompagnée d’un atelier viande. « Nous avons fait le choix d’avoir un petit troupeau d’une centaine de vaches car les fermes à 1000 vaches sont une aberration pour nous, explique Nelly Degroult. Nous produisons 600 000 L tous les ans grâce à nos vaches Normandes et Prim’Holstein ». Cette ferme exploite 150 ha de prairies permanentes parmi lesquelles 90 ha de marais par fauche ou pâturage pour les différents lots de vaches sont exploités. « Ce choix de diversité de pratiques nous permet de maintenir les prairies humides et les milieux favorables pour la nidification d’oiseaux », affirme Nelly Degroult.  

Une quarantaine de variétés 

Salsifie des prés, cardamine, trèfle… le GAEC Degroult abonde d’espèces végétales. « Cette prairie abrite près d’une quarantaine d’espèces végétales différentes dont 10 légumineuses », précise Nelly Degroult en pointant du doigt la parcelle. Cette diversité variétale offre une très bonne qualité fourragère, qui sera ensuite distribuée aux vaches laitières l’hiver. C’est également une source abondante de nourriture pour les pollinisateurs et d’abris pour les oiseaux. « Faire pâturer nos animaux sur la presque totalité de nos parcelles est notre objectif », assure Nelly Degroult. Cette diversité floristique et les choix des agriculteurs qui leur ont valu la deuxième marche du podium au Concours général agricole dans leur catégorie. « Nous ne pensions pas avoir un tel impact sur la biodiversité, explique Vincent Degroult. Pour nous, c’était normal. » 

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